Réponse de Jcall à Jean Pierre Lledo

"Nous avons publié lundi 3 décembre 2012 un texte critique de Jean Pierre Lledo en réaction avec la déclaration de Jcall à la suite du vote sur la Palestine à l'ONU. Nous publions ici la réponse de Jcall que nous envoie M. David Elkaim. Nous pensons que ces discussions enrichissent la réflexion, dans une tradition où la controverse a toute sa place."

"Jcall, rassemblement européen "pro-Israel, pro-paix", considère que la solution à 2 Etats, au delà du fait qu'elle répond à une aspiration légitime des palestiniens, est dans l'intérêt d'Israel. C'est même la seule solution pour qu'Israel reste à la fois "juif et démocratique" Jcall accepterait-il qu’Israël ne soit plus ''l'Etat du peuple juif'' ?

Même si nous insistons sur le fait qu'il appartient aux israéliens et à eux seuls de définir leur identité, nous sommes attachés à ce qu'Israel reste l'Etat au sein duquel le peuple juif exerce son droit à l'autodétermination. C'est pour cela que nous estimons qu'un Etat binational n'est ni possible ni souhaitable.

Quid des réfugiés et de Jérusalem?

Conscient qu'une application intégrale du "droit au retour" est incompatible avec le projet sioniste et constitue donc légitimement une ligne rouge pour Israel, JCall défend depuis sa création la "solution négociée de la question des réfugiés".

Les pourparlers israélo-palestiniens en ont petit à petit dessiné les contours : indemnisations financières pour les pertes et le préjudice subi par les palestiniens, retour de quelques dizaines de milliers de palestiniens en Israel, intégration dans les pays d'accueil selon des modalités à définir, installation dans l'Etat palestinien à créer.

Concernant Jérusalem, JCall considère que la partie est de la ville, dont les limites administratives ont été régulièrement agrandies par Israel jusqu'à englober des quartiers peuplés exclusivement de palestiniens, a vocation à devenir la capitale de l'Etat palestinien.

JCall considère que la question de Jérusalem sera résolue dans le cadre de négociations globales sur les frontières entre Israel et l'Etat palestinien, qui auront pour bases les frontières de 1967 assorties de rectifications de frontières mutuellement consenties.

Enfin, JCall préfère s'abstenir de toute entreprise d'exégèse du Coran pour éviter les raccourcis et amalgames intellectuellement et moralement discutables."