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Publié le 6 Mars 2016

Jean-Pierre Lecoq, Maire du 6ème arrondissement de Paris, invité de la CEP du Crif

"Je suis d’un naturel optimiste, mais il ne faut pas malheureusement nier la réalité".

Par Anne Brandy, Secrétaire de la Commission Relations avec les Elus
 
La Commission Relations avec les Elus a reçu en février dernier Jean-Pierre Lecoq , Maire du 6ème arrondissement de Paris depuis 1994, Vice Président du Conseil Départemental de Paris et Conseille Régional d’Ile de France. C’est un élu issu du milieu bancaire et du Groupe Crédit National devenu Natexis, dans lequel il a occupé des postes à responsabilité.
 
Jean-Pierre Lecoq commence son propos en nous rappelant que le Centre Fleg situé rue de l’Eperon dans son arrondissement est un centre qui a toute une histoire et qui réunit de nombreux jeunes de notre communauté en organisant de nombreuses activités : cours, conférences, diverses réunions…..etc. Il constate d’autre part que la communauté juive de Paris déserte les arrondissements de l’est parisien pour ceux situés à l’ouest.
 
Concernant le vœu contre le BDS voté à l’unanimité des votants au Conseil de Paris, Jean-Pierre Lecoq souligne que ce vœu a été introduit par Nathalie Kosciusko Morizet.
Elu depuis 2015 au Conseil Régional d’Ile de France, il nous explique brièvement le fonctionnement du Conseil Régional avec ses 15  vice- présidents pour 8 départements. Le Conseil Régional doit déménager dans les 2 ans, en vendant leurs locaux actuels «  je pense pour ma part, qu’il serait préférable de louer les futurs locaux et investir les sommes restantes dans les logements et les transports à Paris, le prix du mètre carré à Paris ne cesse d’augmenter et il faudrait dégeler le foncier. A Paris quand une famille occupe un logement social , elle l’occupe un certain nombre d’années, 30 ans au minimum. »
 
Les commissaires présents demandent une surveillance plus approfondie des subventions accordées à certaines associations, notre invité nous signale que Valérie Pécresse a prévu d’étudier ce problème.
 
Concernant la sécurité à Paris, l’état de droit n’est pas armé actuellement pour lutter contre cet état de fait, la situation de la laïcité à la française permet à certains groupes de mettre le bien vivre ensemble en péril en ciblant certaines communautés comme la communauté juive. « On est peut-être qu’au début d’une situation plus compliquée, même si je suis d’un naturel optimiste, mais il ne faut pas malheureusement nier la réalité ».
 
Sur l’international, Jean-Pierre Lecoq continue en arbordant la levée du boycott sur l’Iran, «  je comprends les craintes de la Communauté et d’ISRAEL, la démocratie que l’on vante en France n’est pas applicable actuellement aux pays arabes voir ce qu’est devenu le printemps arabe. En Syrie il y a une constellation de peuples, et je ne suis pas d’accord avec le gouvernement français, il faut d’abord combattre Daesh et pas forcément lutter contre Assad. Il faut faire très attention, si Assad saute, ce sera l’éclatement de la Syrie, et cette situation deviendra très compliquée pour les turcs. D’ailleurs l’entrée de la Turquie dans l’Europe serait une grosse erreur, il faudrait revenir à des positions plus logiques comme l’Europe des 6,  la France et l’Europe devrait s’entendre avec la Russie. »
 
Dernier point sur la déchéance de nationalité, notre invité précise que ceci est déjà prévu dans la constitution, et donc nous n’avons pas besoin de voter une loi pour cela.