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Quelques jours avant le confinement, une pièce rare et énigmatique est venue enrichir le parcours permanent du musée : une petite stèle découverte au milieu du 19e siècle sur le site de Saint-Orens – près d’Auch dans le Gers –, datant des 5e-7e siècles de notre ère et acquise en 1873 par le musée d’Archéologie nationale.
Comme la plupart des stèles de cette époque, elle porte une inscription gravée en latin, à l’exception de sa dernière ligne, où figurent en hébreu le mot shalom – paix –, ainsi que trois motifs gravés à côté : un shofar – corne de bélier sonnée pour le Nouvel An juif et le Grand Pardon –, une menorah – chandelier à sept branches – et un loulav – palme pour la fête des Cabanes.
Dédicace du pavage d’une synagogue ou stèle funéraire juive ? Le sens de cette pièce fait aujourd’hui l’objet de débats. Quelle que soit sa fonction, cette stèle constitue surtout un des très rares témoignages archéologiques de la continuité́ d’une présence juive en France méridionale de l’Antiquité́ au premier Moyen Âge.
À découvrir en ligne sur Betsalel, la base de données des collections du mahJ, puis à la réouverture du musée.