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Le 2 septembre 2020, commençait le procès des attentats de Janvier 2015. Un procès très attendu, 5 ans après les trois jours cauchemardesques qui ont coûté la vie à 17 personnes et fait basculer la France dans la terreur djihadiste.
... Impossible de revenir sur le déroulement du procès sans penser à ceux qui ont perdu la vie ces jours-là.
54 jours de débats plus tard, le procès des attentats de janvier 2015 en France s'est achevé. La Cour d'assises spéciale de Paris, composée de cinq magistrats professionnels, s'est retirée pour délibérer. Les victimes et leurs proches, les parties civiles au procès, tous sont désormais dans l'attente du verdict.
Face à eux, les 11 des 14 accusés présents aux audiences. Malgré l'absence des trois terroristes qui ont perpétré les attaques, ce sont certains de leurs proches qui sont jugés pour leur implication, à divers degrès, dans la préparation des attentats.
Le 22 septembre 2020, les survivants, témoins et familles des victimes de l’attentat de l’HyperCacher ont témoigné pour raconter à nouveau l’horreur vécue ce jour-là. 26 otages sont restés prisonniers pendant quatre heures.
Philippe Braham (45 ans), Yohan Cohen (20 ans), Yoav Hattab (21 ans), et François-Michel Saada (64 ans), ont perdu la vie ce jour-là.
Cette partie du procès cristallise beaucoup de questions et d’attentes des parties civiles ainsi que de la communauté juive dans son ensemble.
Francis Kalifat, président du Crif, avait alors adressé un message fort à la Cour le mercredi 23 septembre.
En effet, pour l’instant, l'attaque de l’HyperCacher est considérée comme un acte terroriste. Le caractère antisémite n’a pas été mis sur la table alors que tout pointe dans cette direction.
A l'occasion de leurs plaidoiries, les avocats des parties civiles Me Patrick Klugman et Me Elie Korchia, ont largement insisté sur ce point crucial du dossier. (L'intégralité des plaidoiries de Me Patrick Klugman axée sur le mobile antisémite, et d'Elie Korchia, avocat des cassières de l'HyperCacher sont sur le site du Crif).
Pour Francis Kalifat, Président du Crif, "Il est très important pour nous que le caractère aggravant de l’antisémitisme soit reconnu et inclus, car il était essentiel de montrer et de rappeler ce qu’est le quotidien des français juifs, et les conséquences de l’antisémitisme que l’on connaît".
Selon Francis Kalifat, "ce qu’on attend, tout d’abord, c’est que le procès rende justice à chacune des victimes".
"Il est important de démontrer par ces condamnations que l’acte terroriste ne se résume pas qu’à celui qui le commet. Mais que ceux qui ont contribué par la fourniture d’armes, de moyens de transport ou encore de lieux d’hébergement, portent une responsabilité particulière car sans eux l’acte n’aurait pas pu être commis".
Enfin "ce procès doit aussi être le procès de l’antisémitisme qui tue encore dans notre pays au 21ème siècle".
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