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Publié le 4 Décembre 2012

Alerte nucléaire à Téhéran et Moscou due au risque d’explosion de Bushehr

Samedi 1er décembre 2012, une source de l’autorité de l’industrie nucléaire russe a révélé la cause de ce dysfonctionnement : « Des indicateurs ont montré que certaines petites pièces extérieures, de la cuve du réacteur de Bushehr… ont été identifiées comme étant des vis dispersées sous les cellules de carburant ».

Les sources moscovites de Debkafile rapportent que cette information provient d’une source du bureau de Sergueï Kiriyenko, chef de l’autorité à l’énergie nucléaire russe Rosatom, qui a supervisé la construction du premier réacteur atomique d’Iran à Bushehr.

 

Selon nos sources des renseignements, les experts scientifiques et ingénieurs russes se sont précipités depuis Moscou vers Bushehr, dès que les dirigeants russes, y compris Vladimir Poutine ont été prévenus que le danger d’explosion à Bushehr était élevé. Ni Moscou ni Téhéran n’ont communiqué pour dire ce qui se passait.

 

Actuellement, ils sont lancés dans une course contre la montre pour remettre le réacteur en service.

 

Les experts russes estiment qu’une explosion dans le réacteur de Bushehr dispose d’un potentiel suffisant pour provoquer un million de morts iraniens et des centaines de milliers de victimes des radiations dans les Émirats du Golfe Persique, qui approvisionne le monde d’un cinquième de son carburant. Le risque était si élevé en octobre que Poutine a ordonné aux équipes commandant le Ministère russe de l’Urgence, entraînées pour les désastres nucléaires de s’installer à l’extérieur de Bushehr, dans le Sud de l’Iran et de préparer l’infrastructure à recevoir des équipes plus importantes. Les ingénieurs ont immédiatement fermé le réacteur et enlevé ses 163 barres de combustibles. Les vis démontées dans la cuve du réacteur ont été examinées pour découvrir de quelle partie de l’installation elles s’étaient détachées – des barres de combustible ?- ce qui aurait embarrassé la Russie en tant que fournisseur, ou d’une autre partie du réacteur. La source russe qui a révélé l’accident, a fait le point en disant que les vis étaient des « petites pièces externes », indiquant qu’elles ne provenaient pas des barres de combustible. Nos sources des renseignements à Moscou rapportent que deux causes extérieures possibles de dysfonctionnement sont passées au peigne fin à Moscou et Téhéran :

 

1. Les vis ont été délibérément dévissées et sont tombées dans la cuve du réacteur, à la suite d’un acte de sabotage.

 

2. Le virus Stuxnet qui s’est attaqué au programme nucléaire iranien, il y a deux ans, est de retour et aurait altéré les ordinateurs du réacteur.

 

Il y a cinq mois, l’Iran a suspendu ses opérations dans l’installation souterraine d’enrichissement de Fordo, près de Qom, à la suite du sabotage, le 17 août, des lignes électriques approvisionnant le site, alors que certaines centrifugeuses avaient explosé. Les Iraniens ont repris le travail à Fordo, durant la seconde moitié de septembre, sans découvrir qui était responsable de l‘incident. Cependant, le soupçon de sabotage de Bushehr a immédiatement traversé les esprits des investigateurs russes et iraniens, quoiqu’ils n’aient pas écarté la possibilité d’un accident ou le résultat d’une incompétence.

 

Bushehr fournit un cinquième du réseau national d’électricité de l’Iran et il était, par conséquent, important de le remettre en marche sans délai. Nos sources rapportent que lundi 26 novembre, les ingénieurs russes et iraniens ont rechargé les barres de combustible – sans expliquer encore pourquoi on avait dû les retirer.

 

Vendredi 30 novembre, peu avant l’aveu de Moscou, Téhéran, pour la première fois, au cours de ses vingt ans de programme nucléaire, a fait preuve de préoccupations concernant l’impact des « accidents nucléaires », dans les sites nucléaires iraniens, sur le bien-être de la population et de l’environnement.

 

Gholamreza Massourni, directeur du centre médical d’urgence et de traitement des accidents, a annoncé que : « Nous pensons que tous nos centres d’urgence devraient subir un entraînement et être prêts à faire face à des accidents nucléaires ». Il a fait référence à des « accidents » dans le Site de Conversion d’Uranium d’Ispahan, où le Yellowcake est converti en uranium hexafluoride hautement toxique et a révélé : « Des gens qui vivent dans la région, par exemple, dans le SCU d’Ispahan- ont subi des accidents pour lesquels on a dû les traiter ».

 

Il a admis que certains employés d’Ispahan souffrent de « problèmes de santé » et a averti de « problèmes que les civils vivant près des sites nucléaires pourraient rencontrer ».

 

Les commentaires de Massourni ont été retirés du site internet de l’agence de presse semi-officielle Mehr, quelques heures à peine après avoir été publiés.

 

Les responsables à Téhéran, déjà nerveux à cause de la quasi-catastrophe de Bushehr, doivent avoir réalisé que les commentaires sur le besoin impératif de préparer les services d’urgence à des accidents nucléaires, s’ils sont liés à des « problèmes de santé » à Ispahan et au risque de désastre à Bushehr, constituait la recette pour un scénario cauchemardesque de panique massive dans la population et de protestations dans la Région du Golfe à cause des risques créés par le programme nucléaire de l’Iran –bien avant même qu’il n’est produit une arme atomique.

 

 

http://www.debka.com/article/22577/Alarm-in-Tehran-and-Moscow-over-Bushehr-nuclear-reactor%E2%80%99s-near-explosion-in-mid-October