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Atavisme. C’est «par atavisme» qu’il «bouffe la vie».«Je suis un jouisseur. D’une certaine façon, je vis la vie que ceux qui ont disparu n’ont pas pu vivre.» C’est également «par atavisme» qu’il fréquente la grande synagogue de Lyon d’obédience orthodoxe alors qu’il se sent plus proche du judaïsme libéral, même s’il s’affirme, comme Freud, «juif sans Dieu». «Je conserve avec cette synagogue des attaches ataviques», explique-t-il. C’est là que venait prier son grand-père paternel, arrivé de Pologne. «Aujourd’hui, le seul rang où il y a encore des plaques de l’époque est celui de ma famille. Il y a le nom de mon grand-père, celui de ses trois fils, et, surajoutée, une petite étiquette avec mon nom.» C’est «par atavisme» qu’il a choisi le barreau. «Mon père disait que s’il n’y avait pas eu la guerre, il serait devenu avocat.» Le grand-père avait une échoppe de tailleur, le père une manufacture de fabrication de fuseaux. Cette saga lyonnaise sur trois générations - voire quatre, ses trois enfants y ayant vu le jour, deux y résidant toujours et sa fille travaillant à son cabinet - l’ancre puissamment dans cette ville. C’est là qu’il se sent des racines, autre mot revenu à plusieurs reprises… Lire la suite.
Source: http://www.liberation.fr/societe/2014/02/02/alain-jakubowicz-un-pour-tous_977246