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La liste des candidatures est close et il y a actuellement quatre candidats, par ordre alphabétique : Arié Bensemhoun, Roger Cukierman, François Guguenheim et Gil Taieb. Tous sont des militants communautaires de longue date. Trois d’entre eux ont exercé au CRIF dans le passé des fonctions de direction régionale ou nationale.
Le Président du CRIF est élu à bulletins secrets à deux tours éventuels (majorité absolue au premier tour, majorité relative au second) au cours d’une session de l’Assemblée Générale, laquelle se réunit deux fois par an. Participent au vote les délégués des Associations membres du CRIF et à jour de leurs cotisations.
Il y a actuellement 152 électeurs potentiels. Chacun est représentant d’une association membre ou bien d’un CRIF régional. Chaque année certaines associations rejoignent le CRIF après demande, étude du dossier par la Commission des Statuts, agréments, mandats et vote par l’Assemblée Générale. De même, le nombre de délégués est susceptible d’être augmenté au cours d’une procédure analogue : il varie évidemment beaucoup, certaines associations n’ayant qu’un seul délégué, d’autres beaucoup plus. Des réévaluations récentes ont permis un meilleur équilibre des associations membres, notamment en ce qui concerne les régions dont certaines ont été significativement renforcées. C’est aussi un témoignage de la qualité du travail effectué dans ces CRIF régionaux.
Certaines associations ne font pas partie du CRIF car elles n’impliquent pas directement la communauté juive, d’autres ne veulent pas y entrer et certaines s’en sont retirées, pour des raisons idéologiques, comme l’UJRE (communiste) ou d’autres comme le Consistoire qui ne l’a jamais vraiment expliqué.
Les Associations membres du CRIF représentent actuellement dans la population juive de France l’échantillonnage le plus large en matière de sensibilité religieuse, spirituelle, politique (France ou Israël). Deux options interdites: l’israélophobie et le racisme.
Tout cela pour rappeler que :
1°Non, le CRIF ne représente pas « tous » les Juifs. Il représente ceux qui se sentent représentés par lui, d’où qu’ils viennent.
2° Non, le CRIF n’est pas un Parlement des Juifs de France. Has ve halila, comme on disait dans ma famille. Le CRIF est une confédération d’associations. Charge à ses porte-paroles, son Président en particulier, de refléter la sensibilité de la majorité des Français juifs et de le faire dans le cadre républicain qui exclut la représentation communautariste.
3° La question de la représentativité doit donc être relativisée. Il y a des associations d’anciens dont le nombre d’adhérents a diminué parce le temps passe et que la faucheuse guette. Elles sont rares, et leur importance symbolique est telle qu’il n’est pas question pour nous de supprimer leur représentation. S’il y a des « personnalités qualifiées » qui ont place au CRIF, il s’agit bien de ceux qui portent la partie la plus douloureuse de notre histoire et qui succèdent aux créateurs de notre institution.
Ce qui n’exclut évidemment pas des modifications pour rendre le CRIF encore plus efficace. Cela nous ramène aux élections : croyez bien que mon vœu est simple : que le meilleur gagne.
Richard Prasquier
Président du CRIF