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Publié le 29 Août 2014

Centenaire de la Grande Guerre : souvenons-nous de l'union sacrée entre les religions

3 - Centenaire de la Grande Guerre : souvenons-nous de l'union sacrée entre les religions

 

Home FIGARO VOX Vox Societe Publié  le 28/08/2014

 

Par Haïm Korsia

 

FIGAROVOX/TRIBUNE - A l’ occasion du centenaire de la mort du grand rabbin Abraham Bloch, fauché par un obus alors qu'il aidait un soldat catholique sur le front, le grand rabbin Haïm Korsia lance un vibrant appel à la fraternité entre les religions de France.

 

Haïm Korsia est Grand Rabbin de France depuis le 22 juin 2014, aumônier général israélite des Armées et administrateur du Souvenir Français, il a officié à Reims de 1988 à 2001.

 

Docteur en histoire contemporaine, titulaire d'un MBA de la Reims Management School, il a publié de nombreux ouvrages, dont une biographie du Grand Rabbin Jacob Kaplan en 2006, Être Juif et Français: Jacob Kaplan, le Rabbin de la République, aux Éditions Privé.

 

Le 29 août 1914, à Taintrux, dans les Vosges, le front est incertain. Une pluie d'obus s'abat sur les soldats et nombre d'entre eux sont frappés.

 

C'est là que se trouve le grand rabbin Abraham Bloch, aumônier israélite. Né à Paris en 1859, rabbin de Remiremont (Vosges), d'Alger, puis de Lyon, il s'engage dans l'aumônerie aux armées pour défendre la France et les valeurs républicaines qu'elle incarne.

 

Un soldat tombe, mortellement touché, et voit le grand rabbin, portant la soutane comme beaucoup d'aumôniers. Il le prend pour un prêtre catholique, et lui demande un crucifix. Pour répondre à l'ultime désir du soldat, le grand rabbin Bloch court chercher une croix dans le village le plus proche et le présente au moribond. C'est alors qu'un nouvel obus les frappe tous deux et les réunit dans la même mort.

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Publié le 29 Août 2014

Jacqueline Cuche : situation en Irak et au Proche Orient

Publié sur le site de l’AJCF, le 21 août 2014

Par Jacqueline Cuche

Présidente de l’Amitié Judéo-Chrétienne de France

 

Il y a près d’un mois, j’avais signé au nom de l’AJCF un communiqué pour dénoncer et condamner l’antisémitisme qui s’était exprimé avec tant de virulence dans nos rues de France (comme ailleurs en Europe), à l’occasion du conflit entre Israël et le Hamas, et pour exprimer à la communauté juive notre proximité. Ce communiqué, envoyé à différents médias, n’a, à ma connaissance, été reproduit nulle part, sinon, avec un retard involontaire, dans les "news" du CRIF. L’amitié entre juifs et chrétiens n’intéresse pas grand monde... En revanche, ce qui intéresse nos médias, c’est le conflit israélo-palestinien. Il faut reconnaître qu’il a fait de nombreuses victimes et que l’espoir d’une paix prochaine et définitive paraît de plus en plus ténu.

 

 On ne put pas s’empêcher de l’espérer pendant les quelques jours de trêve (une trêve qui fut apparemment respectée, malgré le lancement d’une roquette par le Hamas, mais qu’est-ce à côté des milliers qui se sont abattues sur Israël en deux mois – une centaine par jour ou par nuit, nous écrivaient des amis d’Israël – ?) ; mais le Hamas a repris ses tirs, provoquant les violentes représailles d’Israël. La destruction des habitations, la mort de plusieurs centaines de Palestiniens pris en étau entre les tirs israéliens et le Hamas qui les empêche de gagner des abris (par exemple ces fameux tunnels, qui auraient pu au lieu d’abriter des armements impressionnants permettre que soient épargnées tant de vies !), tous ces malheurs, comme la mort également de dizaines de soldats israéliens, nos médias en ont abondamment parlé, et ils continueront sans doute à donner à ce conflit la première place.

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Publié le 29 Août 2014

Ce bel été (antisémite)

Publié dans Time of Israël le 26 août 2014

 

Par Marc Knobel

 

Il n’a pas fait forcément beau, ni chaud en juillet et août 2014, tout au moins dans le nord de la France, avec un ciel désespérément gris, bas, menaçant. Petit à petit, comme chaque année, les commerces ont fermé et de moins en moins d’usagers ont emprunté les trains et les métros. Après une année chargée et difficile -il fut question de récession économique, du Front national, du chômage et de discrédit des politiques- beaucoup ont rêvé d’un ailleurs, d’un ciel bleu, de soleil et de plage. Mais, cet été 2014 a dénoté singulièrement dans le domaine brûlant… de l’antisémitisme.

 

Pourtant, à chaque fois que le Moyen-Orient s’embrase, on croit revivre dans les grandes capitales européennes le même scénario et les mêmes scènes d’horreur. Ce n’est pourtant pas une nouveauté puisque depuis 2000, d’autres agressions du même type ont secoué la communauté juive, ponctuellement, régulièrement, durablement, faisant des lieux de culte et d’écoles, des fidèles, de certains responsables ou membres de la communauté juive autant de cibles terriblement vulnérables, tout au long de ces quatorze dernières années. 

 

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Publié le 25 Août 2014

LETTRE OUVERTE AU MINISTRE FRANCAIS DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES

Publié dans Libération du 22 août 2014

Par Meyer  Habib

 

"REVEILLEZ-VOUS ! ISRAËL EST EN PREMIÈRE LIGNE FACE AU DJIHADISME."

Je partage avec vous ma lettre ouverte au Ministre Laurent Fabius, « Réveillez-vous ! Israël est en première ligne face au djihadisme. », envoyée en copie au Président de la République et au Premier ministre et dont de très larges extraits sont publiés aujourd’hui dans le journal Libération, dans une tribune qui exprime ce que j’ai au plus profond de moi-même, sur la politique à géométrie variable de certains en France concernant le combat contre le terrorisme, et notre aveuglement sur le danger immense du djihadisme qui arrive jusqu’à nos portes, et n’ayant rien à voir avec quelques questions de « territoires ».

Je vous invite à la partager et à la diffuser.

 

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Publié le 21 Août 2014

« Quatre mousquetaires » pro-Gaza en croisade contre Israël

 

LE MONDE du 20.08.2014

Par Claude Lanzmann (Ecrivain et cinéaste)

 

Cela s’appelle « l’échange inégal ». Eric Marty en avait impeccablement parlé dans le numéro 677 des Temps modernes. Pour récupérer et restituer aux siens un seul de leurs soldats, Gilad Shalit, otage du Hamas depuis plus de cinq ans, les Israéliens avaient rendu à la liberté 1 027 prisonniers palestiniens, purgeant de longues peines pour crimes de sang, la plus lourde étant la perpétuité, puisque la condamnation à mort n’existe pas là-bas : 1 027 contre un !

 

Et ce n’était pas le premier troc de ce type. Quatre ou cinq fois auparavant, la théorie de l’échange inégal avait déjà été mise en œuvre par des gouvernements successifs d’Israël – de droite comme de gauche. Nul alors, aussi bien parmi les parties qui s’étaient entendues sur l’échange que chez les vigilants et les sourcilleux, pointilleux comptables des méfaits d’Israël, ne s’était avisé de hurler à la disproportion, n’avait dénoncé le scandale ontologique de l’échange inégal, scandale parce qu’il impliquait au premier chef que les vies humaines n’ont pas le même prix !

 

La vérité est que, depuis la Shoah et la mort de six millions de juifs, qu’on a presque honte d’oser rappeler, les Israéliens accordent à la vie de chacun des leurs un prix sans mesure, une valeur telle que ce pays semble autoriser ses ennemis à exercer sur lui un chantage permanent, qui débouche sur des provocations de la pire espèce.

 

Ce n’est pas le lieu ici de disserter sur la relation unique entre le judaïsme et la vie qui, depuis la Shoah précisément, n’a cessé de croître et de s’approfondir. Mais ...

Lire la suite sur ...

 

http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/08/20/quatre-mousquetaires-pro-gaza-en-croisade-contre-israel_4473831_3232.html

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Publié le 19 Août 2014

Lettre ouverte à Christophe Barbier rédacteur en chef de L'Express à propos des Juifs qui ont peur

 

Publié le 18/08/2014 11  par Jacques Tarnero

 

C'est parce que vous avez habitué vos lecteurs à des éditoriaux subtils et souvent à contrecourant de la doxa que je suis surpris, désagréablement surpris, par la tonalité et le fonds de votre éditorial titré "les nouveaux Baal Zebub" introduisant la dominante de votre livraison portant sur "la peur des Juifs de France ".

 

La réponse à la question que pose l'ensemble de votre enquête est contenue dans son titre. La réponse, négative, en est l'implicite. Les Juifs ont tort d'avoir peur et de se rétracter, écrivez-vous, car ce faisant ils s'excluraient du contrat passé avec la République parce que ne lui faisant plus confiance. Ont-ils si tort que ça non pas d'une défaillance de l'esprit républicain mais de l'état actuel ou se trouve la société française organisée en son sein. Le problème vient-il des Juifs ou de ceux qui les ont récemment agressés ? Remontons plus en amont : le blocage au Proche Orient est-il dû à l'irrédentisme d'Israël ou bien au refus arabe d'accepter l'idée même d'un Etat juif en son milieu? Reconnaissent-ils ce droit ? Jusqu'à ce jour la réponse est négative. Il y a certes des traités de paix, mais de reconnaissance d'un droit à être en tant que tel surement pas.

 

Revenons à votre éditorial. L'écho de ce conflit retentit jusque dans nos banlieues et si les Juifs ont peur comme vous en suggérez l'idée, c'est sans doute parce que semble terminée la période où l'on pouvait s'estimer "heureux comme un juif en France". Cette période est terminée pour les Juifs, elle semble aussi terminée pour la France. Pourquoi ? Parce que depuis trente ans la France ne se ressemble plus. Mondialisation aidant un dixième de la population de ce pays est d'origine arabo-musulmane. Pour une grande part elle est française, mais son modèle d'identification ne semble pas être ni De Gaulle, ni Napoléon, ni Louis XIV et encore moins Roland ou Du Guesclin. Peut-être l'Emir Abdel Kaderr, et encore... Vous me rétorquerez que pour les Juifs polonais ou allemands arrivés au début du siècle passé non plus, mais ils avaient une image symbolique qui leur parlaient : la devise inscrite au fronton des mairies et c'est bien cet idéal qui inspira au père d'Emmanuel Levinas le désir d'émigrer en France : un pays qui s'entre déchirait pour rendre justice à un officier juif accusé à tort, ne pouvait qu'être un  pays où vivre.

 

Les jeunes sans cervelles qui croient défendre la Palestine à laquelle ils s'identifient aux cris de "Allah Akbar" n'ont pas au cœur la devise de la République. Drogués à un islam de rencontre, ils disent leur ressentiment contre une France qui les marginalise et ont fait d'Israël la potion explicative de leur mal être social autant qu'identitaire. Pour x raisons que nous ne traiterons pas ici, ils ont fait leurs la cause palestinienne pour peu que celle-ci ait pour adversaire un Israël bien commode. Des massacres arabo-arabes ils ne se soucient guère. Le linge sanglant se lave en famille.

 

Dès lors à qui la faute du malaise actuel ? Aux juifs qui ont peur ou à ceux qui leurs font peur ? Convoquer les mannes de la République est fondamental mais vain pour qui refuse d'en entendre la formule. Voilà la France passée de Charles Péguy à Franck Ribéry. A-t-elle gagné au change ? Hélas non et nous mesurons chaque jour que dieu ou Allah fait, le délitement culturel de notre pays. Car c'est bien cela qui en constituait le ciment : la culture, la langue et l'imaginaire qui la portait. De Trappes à Sarcelles, qu'en reste-t-il ? On pourra opposer à ce qui précède des tas d'exemples singuliers, d'intégration réussie qui contredisent ces propos par trop généralistes. Mais les faits sont la et ils sont têtus. La haine pathologique du monde arabe contre Israël a suinté dans toutes les couches des populations arabo musulmane d'Europe et ce que cette haine met en cause c'est bien désormais la présence juive dans le vieux continent.

 

Des Juifs se seraient constitués en groupes d'autodéfense ? L'argument est dérisoire car si quelques écervelés se sont regroupés pour jouer à la contre intifada, ils ne représentent qu’une infime minorité dont le grossissement médiatique obéit d'abord à un souci d'affichage politique. L'équilibre en la matière vise la paix intérieure. Je peux vous dire qu'aller dans n'importe quel lieu communautaire pour écouter un concert ou une conférence ou une prière à l'abri de barrières et de policiers, est devenu aussi insupportable que nécessaire au vu des menaces. Il n'y a quasiment plus d'élèves juifs dans les écoles publiques des quartiers dits sensibles. Que feriez-vous à la place des parents dont les enfants se sont fait insulter ou menacer ? Invoqueriez-vous la devise de la République ou bien exfiltreriez-vous votre enfant vers un autre lieu plus surs ? Cette situation est connue de tous. Deux rapports ont été écrits pour les autorités de l'Etat, pour décrire ces territoires perdus de la République, par Jean-Pierre Obin et Jean Christophe Ruffin en 2004 et 2006. Croyez-vous que depuis la situation se soit améliorée ?

 

La "tribu" comme vous l'écrivez aurait peur. Entre nous soit dit cher monsieur Barbier, la tribu en a vu d'autres, bien pires. La tribu est inquiète, pas uniquement des nouvelles menaces réelles rencontrées ici ou là, elle est inquiète d'une part de voir que le symbole politique porteur pour ces jeunes "beurs" soit incarné par le Hamas, elle est surtout consternée de voir que des forces de gauche, de la gauche de gauche, lui emboitent le pas. Le grotesque confine à l'absurde et à l'absurde au naufrage intellectuel de voir Besancenot et Krivine défiler à côté des partisans du nouveau Calife de Bagdad. Sauf à penser que cet Iznogoud n'est pas méchant on pourrait rire à ce carnaval. Hélas c'est par le sang qu'avance le nouvel émir. Ne pas prendre conscience de l'avancée multiforme de l'islamisme, ne pas comprendre que la menace qui pèse sur les chrétiens d'Orient est de la même famille idéologique que celle qui agresse Israël, ne pas prendre la mesure de ce qui menace l'Europe, ne pas voir les menaces qui pèsent sur la liberté de l'esprit, sur la liberté des femmes et tresser des louanges de Résistant au Hamas est un suicide intellectuel et politique. L'islamisme représente aujourd'hui ce que le fascisme ou le stalinisme représentaient hier. Le troisième totalitarisme est en marche sous différentes appellations. Les fins esprits, dont Jacques Attali (qui conclut votre publication) devraient ouvrir tous grands leurs yeux. Comment cet intellectuel si clairvoyant peut-il en une phrase accabler Israël dans le présent conflit ? Sa formule est trop rapide pour énoncer une vérité factuelle ou proposer une analyse. Comment peut-il applaudir à l'intervention militaire de la France au Mali, et dénoncer la riposte d'Israël ? C'est le même ennemi qui est combattu sur deux fronts.

 

Monsieur Barbier, vous vous êtes trompé de cible. Ce ne sont pas les Juifs qu'il faut prioritairement interpeller mais bien plus l'assourdissant silence de ceux qui se réclament de l'héritage arabe et de la civilisation née de l'islam devant les horreurs qui sont commises en son nom. Jean-Jacques Servan-Schreiber et Françoise Giroud seraient, j'en suis certain, d'accord avec cette suggestion.

 

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Publié le 19 Août 2014

L'antisémitisme, Made in France (2014)

Par Marc Knobel

Historien, directeur des Etudes au CRIF

Publié le 17/08/2014 dans le Huffington Post

 

 

Depuis plusieurs années, dans le domaine brûlant de l'antisémitisme, nous vivons au rythme des pitreries récidivistes de quelques illuminés, de mots obscènes, d'indignations sélectives, d'hurlements et d'agressions caractérisées.

Mais, les violences s'intègrent dans un schéma plus général, comme un pli qui débute lors de la seconde Intifada. Une violence antijuive déferle alors de façon quasi simultanée en France et dans toutes les démocraties occidentales. Depuis, d'autres agressions ont secoué la communauté juive, ponctuellement, régulièrement, durablement, faisant des lieux de culte et d'écoles, des fidèles, de certains responsables ou membres de la communauté, autant de cibles vulnérables.

Citons à cet égard ce seul chiffre et il est effrayant: près de 8000 actes antisémites (violences et menaces) ont été recensés depuis le 1er octobre 2000, conjointement par le ministère de l'Intérieur et le Service de protection de la communauté juive. Posons alors quelques questions.

L'hostilité à l'endroit des Juifs ne se serait-elle pas développée chez des jeunes qui vivent dans des quartiers dits sensibles et qui, discriminés sont aussi en quête d'identité? Ces jeunes ne s'identifient-ils pas aux Palestiniens, qu'ils pensent "venger " lorsqu’ils s'en prennent aux Juifs?

Bref, le conflit israélo-palestinien joue-t-il un rôle essentiel? Ou bien, ne serait-il pas aussi quelque part un (faux) prétexte qui a fait sauter et de façon durable le tabou de l'antisémitisme? Enfin, les islamistes font-ils des banlieues défavorisées le lieu préféré de diffusion de leurs pseudo-thèses? Pour répondre à toutes ces questions, nous posons ici trois hypothèses de travail afin de tenter de comprendre ce qu'il en est de l'antisémitisme.

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Publié le 13 Août 2014

Qu’est-ce qu’un «bon» juif ?

Par Noam Ohana, publié dans Libération le 12 août 2014

Peut-être faut-il être un juif franco-israélien originaire d’Afrique du Nord, ayant grandi en banlieue parisienne et habitant à New York pour prendre la mesure du miracle qu’incarne la République française. Il y a vingt ans, on pouvait grandir à l’école de la République avec une forte identité juive au milieu de camarades musulmans, tout en assumant ce lien particulier avec l’Etat d’Israël. On pouvait même être en total désaccord sur le conflit israélo-palestinien sans que cela ne remette en cause une amitié et encore moins son intégrité physique. Aujourd’hui pour être «heureux comme un juif en France», certains pensent qu’il faudrait que les juifs français choisissent le «bon camp». Ce n’est bien sûr pas la République qui le demande, ce sont quelques intellectuels qui ne semblent pas comprendre qu’ils fournissent un vernis de légitimité à une violence antisémite qui ne cesse de s’étendre.

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Publié le 13 Août 2014

En réponse à Christophe Barbier

Par Tal Sfadj, publié sur medium.com le 12 août 2014

À vous lire, cher Christophe Barbier, m’est revenu l’étrange malaise que l’on ressent en écoutant les conseils d’un ami de bonne foi mais qui n’a pas vraiment saisi ce qui nous afflige : ses intentions sont si sincères, si bien argumentées que l’on serait presque découragé à l’idée d’avoir tant à expliquer en retour.

Examinons une à une vos propositions.

La peur, dites-vous, est mauvaise conseillère. Bien sûr, et c’est une règle bien convenue, mais à laquelle il existe une exception de taille : toutes les tragédies juives qui ont jalonné l’histoire, de la plus récente à la plus ancienne, ont démontré que ceux d’entre nous qui écoutaient leurs peurs répondaient à un instinct de survie salvateur. Certes, comparaison n’est pas raison… mais comment ne pas comparer quand l’antisémitisme demeure un phénix protéiforme capable de détruire toutes nos certitudes en renaissant de ses cendres ?

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Publié le 12 Août 2014

« Soutenons les yézidis d'Irak, il y a un risque de génocide »

Par Gérard Chaliand, Bernard Kouchner et Frédéric Tissot, publié dans Le Monde le 8 août 2014

A l'heure où fuient en masse les chrétiens d'Irak, dont certains ont pu gagner les refuges du Kurdistan, un autre carnage se perpétue. Quarante mille personnes, dont des familles entières, des vieillards et des enfants meurent les uns après les autres de soif et d'épuisement, encerclés sur les hauteurs désolées du mont Sinjar, au Kurdistan irakien. Cette petite chaîne de montagne perdue à la frontière irako-syrienne est leur dérisoire refuge face à la furie meurtrière de l'Etat islamique (EI), dont les tueurs enthousiastes font profession de les massacrer.

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