Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier – Rabbi Nachman à Auschwitz

30 January 2025 | 128 vue(s)
Catégorie(s) :
Israël

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

A Noël, les journaux français qui ont imputé aux Israéliens les difficultés des chrétiens à Bethléem ont passé sous silence l'attaque du Patriarche latin de Jérusalem par des émeutiers palestiniens musulmans dans la ville natale de Jésus. Une différence de couverture lourde de sens dans la période de Noël chargée de symboles.

A Noël, les journaux français qui ont imputé aux Israéliens les difficultés des chrétiens à Bethléem ont passé sous silence l'attaque du Patriarche latin de Jérusalem par des émeutiers palestiniens musulmans dans la ville natale de Jésus. Une différence de couverture lourde de sens dans la période de Noël chargée de symboles.

D'abord on critique, puis on dénie et pour finir on adopte. Laissons le temps au temps.

Conflit israélo palestinien, traitement médiatique, crise de l'information : analyse

Sophie Taïeb's picture
Incendie du tombeau de Joseph
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16 October 2015
Catégorie : Israël

Détruire la cité ancienne de Palmyre et faire brûler le tombeau de Joseph reviennent-ils vraiment au même ? Pas pour tout le monde.

Quand les larmes se transforment en espoir d'un monde meilleur.

Maxime Perez est journaliste, correspondant pour la presse française en Israel et spécialiste des affaires militaires pour la chaine i24News.
Marc Knobel Directeur des Etudes du CRIF à confié à Maxime Perez le soin de présenter une étude sur l'Opération Bordure Protectrice.

Lundi dernier, l’ancien Président de la République était en Israël. Une visite étrange, hybride où le mélange des genres s’ajoute à la confusion des rôles.

Les français d'Israël, et en particulier ceux qui ont immigré de France durant les quinze dernières années, ont en grande majorité souhaité la réélection de Benjamin Netanyahu.
Déçus par l'attitude des politiques français face à l'islamisme et l'antisémitisme, beaucoup voient en Bibi un dirigeant politique charismatique doté d'une capacité à affirmer avec une assertivité rare la cause d’Israël à la face du monde et savent que ses concurrents en politique n'ont pas cette compétence exceptionnelle.
De plus, comparant la réussite de l'économie d'Israël face à la faillite de l'économie française, ils ne comprennent pas pourquoi la plupart des médias israéliens et analystes politiques sont tellement critiques envers celui qu'ils considèrent à juste titre comme un héros du peuple juif. 

Le 17 mars dernier, les israéliens ont voté et réélu Benjamin Netanyahou.

Pages

Kol ha'olam kulo

Guesher tsar me'od

Veha'ikar

Lo lefached klal

 

Ces mots ont été prononcés par Marian Turski à Birkenau dans le discours inaugural de la Journée en mémoire des victimes de la Shoah, 80 ans après la « libération » d’Auschwitz par les troupes soviétiques.

Marian Turski, Moshe Turbowicz, je l’ai bien connu au Conseil International d’Auschwitz dont il est aujourd’hui le Président. Il a survécu au ghetto de Lodz, à la déportation à Birkenau et à la marche de la mort. Il fut un journaliste communiste engagé, polonais jusqu’au bout des ongles et est resté dans sa patrie malgré les flambées antisémites. Mais le 27 janvier, à près de 99 ans, c’est en hébreu qu’il prononce ces paroles de rabbi Nachman de Bratslav, qui invitent l’homme à marcher malgré difficultés et dangers pour se frayer un chemin de vie qui ait un sens.

« Le monde entier est un pont étroit ; l’essentiel est de ne pas avoir peur ». Il faut faire face à ce que Turski appelle, un « tsunami » d’antisémitisme, et qu’il relie à l’action du Hamas le 7-Octobre.

Terrible 80e anniversaire…

Turski qui a toute sa vie côtoyé l’antisémitisme, qui a écrit contre le négationnisme, et s’est particulièrement indigné contre l’indifférence, n’avait jusqu’à maintenant pas imaginé que le « ça » de « plus jamais ça » paraîtrait de nouveau envisageable, que cette hypothèse laisserait beaucoup de gens indifférents et qu’une forme de négationnisme particulièrement vicieuse, l’inversion victimaire, obnubilerait nos sociétés.

 

Une enquête sur la connaissance de la Shoah effectuée dans sept pays européens et aux États-Unis vient d’être publiée par la Claims conférence. Les résultats en sont si choquants que j’ai du mal à y croire et plus encore à y voir la France lanterne rouge, et de loin…

22 % des Français, et pire encore, 46 % des jeunes adultes entre 18 et 30 ans, n’auraient pas entendu parler de la Shoah.

Deux Français sur trois connaissent le nom de Auschwitz, métaphore du mal, mais métaphore complexe. Extrêmement peu ont entendu parler de Treblinka, Sobibor, Belzec ou Chelmno, ces usines de mort où près de deux millions de personnes furent gazées avec moins de 200 survivants, quelques révoltés des Sonderkommandos…

12 % des sondés français, mais 33 % des jeunes, déclarent que le nombre de six millions de victimes juives est nettement surévalué. La moitié des Français estiment que le négationnisme est courant dans notre pays. Enfin, plus de la moitié des Européens considèrent qu’un génocide contre les Juifs peut survenir à nouveau.

Plus de 90 % des sondés répondent que l’enseignement de la Shoah est très important. C’est néanmoins une consolation ambiguë. Comment tant d’entre eux peuvent-ils prétendre ne rien savoir de la Shoah alors que les directives scolaires imposent un enseignement en CM1- CM2, en 3e et en 1ère ?

Et que feraient-ils de cet enseignement ? À la télévision, qui vient d’annoncer le catastrophique sondage et qui essaie de rassurer le spectateur sur l’état de notre jeunesse, je vois un jeune garçon très motivé, déclarer ces paroles rassurantes « On a besoin d’apprendre la Shoah… » et ajouter « … pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui à Gaza ».

Sous-entendu, selon toute vraisemblance, le « génocide » dont les Israéliens seraient coupables…

Il ne faut pas se rasséréner aux formules stéréotypées dont usent nos dirigeants pour masquer leurs renoncements. « On ne lâchera rien », alors qu’on a tellement lâché, ou « la lutte indispensable contre le négationnisme, l’antisémitisme et le racisme », alors que racisme et antisémitisme ne s’articulent pas aux mêmes ressorts. On n’a plus le droit aujourd’hui de tourner autour du pot : si l’enseignement de la Shoah est en échec, plusieurs facteurs sont en jeu, mais l’emprise islamiste sur les comportements, les esprits et les peurs en est une cause essentielle.

 

Cet enseignement a reposé sur un trépied : les professeurs transmettaient le savoir, les survivants, en incarnant ces événements tragiques créaient le lien émotionnel nécessaire à une identification forte et l’État qui avait enclenché le processus récupérait de meilleurs citoyens, instruits des leçons de l’histoire.

 

L’État n’ose plus actuellement imposer ses exigences, les témoins ont presque tous disparu et les professeurs se trouvent démunis face à des réseaux sociaux tout puissants, pourvoyeurs de fausses informations et d’imprécations menaçantes.

 

C’est sur la base de ce constat que la société doit rechercher le pont étroit, le « guesher tsar » où s’engager pour lutter contre le « tsunami d’antisémitisme », mais aussi contre le torrent d’imbécillité épidémique qui se développe : redonner la primauté éducative aux maitres, enseigner la détection et les dangers du complotisme, des manipulations mentales et de la post-vérité, rejeter les tentations moutonnières distillées par une propagande destructrice. En somme, éduquer à la Shoah, c’est éduquer consciemment à l’esprit critique et à l’universel, faire le choix des Lumières avec les moyens et les enjeux d’aujourd’hui.

 

Cet enseignement ne peut pas ignorer les ignobles travestissements et affadissements qu’on est en train de faire subir au terme de génocide pour en affubler Israël et ses partisans, comme si on cherchait à punir les Juifs de ne pas avoir, malgré tout, déjà tous été exterminés.

 

 

Richard Prasquier, Président d’honneur du Crif

 

 

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