Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali – Haine de la raison et obsessions antisémites, La philosophie pervertie, par Nikol-Nicole Abécassis

28 January 2024 | 75 vue(s)
Catégorie(s) :
Antisémitisme

Dimanche 12 janvier 2020, le Crif a organisé un voyage de mémoire à Auschwitz-Birkenau. À l'issue de cette journée, je me suis exprimé devant les participants. Voici les quelques mots prononcés.

 

 

Dans cette éditorial, je m'exprime sur les nombreux actes de haines survenus en France et dans le monde en 2019. Je formule également mes voeux de sécurité et de paix pour cette nouvelle année.

 

Meyer Habib, il y a ceux qui l'aiment et ceux qui l'ont en exècre. Mais on ne peut en aucun cas tolérer un tel déferlement de haine antisémite.

Discours prononcé lors de la Plénière de clôture.

"Les juges d’instruction viennent enfin de rendre leur décision dans le meurtre barbare de Sarah Halimi, dans une ordonnance rendue le 12 juillet dernier. Elles estiment qu’il existe des "raisons plausibles" de penser que le discernement du suspect était "aboli" au moment des faits. Si elle est sans surprise, cette décision reste difficilement justifiable."

Ma réaction après l'annonce du report du vote de l'Assemblée nationale pour l'adoption de la définition de l'antisémitisme de l'IHRA. L'Assemblée nationale a également annoncé qu'avant d'être examinée, la proposition de résolution serait réécrite.

Pages

Haine de la raison et obsessions antisémites, La philosophie pervertie, par Nikol-Nicole Abécassis (*)

 

Qu’est-ce que la philosophie, se demande l’auteure qui, dans ses réponses, invite le lecteur à regarder le film de J. Coen, « Barton Fink » et à lire et relire Pierre Bergougnioux. Professeure agrégée de philosophie, elle considère, un tantinet désabusé, que la haine de la pensée ou de la raison habite l’homme. Et, plus grave, que cette haine est consubstantielle à une forme d’antisémitisme.

Dès l’introduction, on réalise que Nikol-Nicole Abécassis a choisi de s’exprimer dans une langue recherchée, ce qui parfois, déroute et oblige le lecteur à une vigilance constante, voire à une relecture. Sont convoqués au tribunal de la pensée Sartre, Baudrillard, Hegel, Husserl, Heidegger, Adorno, Levinas, Proust, Claude Simon, Barthes, Stendhal, Joyce, Husserl, Kierkegaard, Artaud, Deleuze, Walter Benjamin, Merleau-Ponty, Edgar Morin, Fougeyrollas, Spinoza ou encore Faulkner et bien d’autres encore. Face aux bouleversements des valeurs, notamment dans le domaine de l’art, l’auteure se demande : « À quelle aune penser ? ». La réponse n’est pas facile.

La misologie, qui est une aversion pour le raisonnement, pour la discussion et pour l’argumentation logique fait bon ménage, tout compte-fait avec l’antijudaïsme. Les Juifs ont inventé le concept du Dieu unique et ont tendance à trop philosopher. Trop, c’est trop, pour les antisémites.

Intéressant, mais d’une lecture ardue.

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions L’Harmattan, 2022, 280 pages, 28 €.

 

 

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