Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Un Ticha beAv particulier

14 August 2024 | 17 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité
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Droit de réponse
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19 June 2015
Catégorie : Actualité

Hier Joel Amar nous a fait part de son analyse de la tribune d'A.B Yehoshua publiée dans Libération le 17 Juin dernier " Du bon usage du Boycott d'Israel".

Aujourd'hui, nous publions le " Droit de réponse " d' Alain Rozenkier, Président de " La Paix Maintenant"

Joel Amar analyse la tribune de l'écrivain A.B Yehoshua publiée hier dans Libération : " Du bon usage du Boycott d'Israel" 
Paru sur mediapicking.com

Viralité des messages, impunité des auteurs, Marc Knobel a choisi de faire le constat de la haine sur internet et de la responsabilité des réseaux sociaux.

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Retour sur les lieux du Crime
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29 April 2015
Catégorie : Actualité

« Ne pas témoigner serait trahir», Pierre Laurent, journaliste, a participé à la commémoration du soulèvement du ghetto de Varsovie le 19 avril dernier. Article publié dans l'Est Républicain.

 

"Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants, c'est l'indifférence des bons" (Martin Luther King)

Tribune de marc Knobel publié dans le Huffinghton Post 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

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Opinion

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Stéphanie Dassa's picture
Documentaire Sauver Auschwitz
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23 January 2017
Catégorie : Opinion

"Sauver Auschwitz ?" un documentaire diffusé le 24 janvier à 22h40 sur Arte 

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Depuis des années, l’historien Marc Knobel a de salutaires obsessions et une puissante détermination. L’une de ses salutaires obsessions, sur laquelle il a beaucoup travaillé et mené de profondes recherches, est cette diffusion sans frontières, sans retenues et sans toujours grandes oppositions, des haines multi-formes qui s’entretiennent.

Pour comprendre cet accord entre l’Iran et les grandes puissances sous la direction stratégique des USA, il faut essayer de comprendre la nouvelle politique internationale de l’administration américaine

Eté 2014. Pendant 1 mois et 18 jours, Israël a vécu au rythme des alertes et d’une guerre qui ne dit pas son nom. Un an plus tard. Juillet 2015 : Que reste-t-il de ces jours d’angoisse ?

Le 23 juin dernier, l’Union des étudiants juifs de France a célébré son 70e anniversaire à l’Hôtel de Ville de Paris. Magie des réseaux sociaux, j’ai vécu à distance cette soirée avec enthousiasme et frustration. L’occasion pour moi de replonger dans mes années Uejf.

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« Hélas, mon puits est devenu mon tombeau et le jour de lumière est devenu ténèbres. »
« Mon puits », la source de vie matérielle, se dit beeri en hébreu, et réfère au kibboutz Beeri, lieu emblématique des massacres du 7 octobre. « Le jour de lumière », c’est la journée de Simhat Torah, celle du 7 octobre 2023, ainsi nommée dans le Talmud. « Hélas, » c’est la traduction du mot Eikha, titre du livre des Lamentations, qinot en hébreu, ces poèmes lyriques, récités la nuit de Tisha beAv, que la tradition attribue au prophète Jérémie, pleurant, non pas seulement, comme on le dit, la destruction du Temple de Jérusalem, mais la détresse de la population judéenne.

Eikha ne signifie pas seulement « hélas », mais aussi « pourquoi ? », les deux émotions qui taraudent les Juifs dans le monde depuis dix mois et qui ont donné à cette journée de Ticha beAv, le neuf du mois de Av, la plus triste du calendrier liturgique juif, une tragique actualité.

Les drames encourus par les communautés juives au cours de l’histoire ont souvent suscité des élégies. Certaines ont trouvé leur chemin, global ou localisé, dans la liturgie de la journée. Ce ne fut pas toujours le cas et la Shoah notamment n’a pratiquement pas laissé de trace à Ticha beAv. Beaucoup de décideurs orthodoxes, y compris certains qui y avaient perdu leur famille, s’y étaient opposés, prétextant que la liturgie était close. Il est frappant de constater que lorsque Leon Meiss, Président du Consistoire et du Crif, a sollicité une prière spéciale pour Ticha beAv en 1946, il n’a obtenu qu’une proposition, celle des frères Neher. Leur texte, très émouvant pourtant, n’a pas été retenu. Au fond, la Shoah était, pour ceux qui l’avaient vécue eux-mêmes, une blessure trop vive pour être métabolisée sous forme de prière intemporelle et impersonnelle.

Mais il ne fait pas de doute que les massacres du 7 octobre 2023 dont le retentissement fut diffus et profond alors que le nombre des victimes, aussi nombreuses qu’elles fussent, n’était pas comparable à la quasi-extermination d’un peuple entier, prendront place dans la litanie des calamités du peuple juif. Peut-être Qinat Be’eri, dont l’auteur, Yagel Haroush Juif orthodoxe de Yerucham, est un spécialiste du Maqam, ce système modal spécifique au monde islamique, et en particulier de la musique persane, restera-t-il dans la liturgie.

On aurait souhaité que l’Iran n’impacte ce jour que de façon musicale…

C’est le 9 Av qu’a eu lieu la destruction du Temple de Salomon par les Babyloniens, du Second Temple par les Romains, l’expulsion des Juifs d’Angleterre puis celle des Juifs d’Espagne. C’est le 9 Av 1942 qu’ont commencé les déportations du ghetto de Varsovie vers les chambres à gaz de Treblinka. Celui qui a la fibre critique plus que mystique pensera que certaines de ces dates ont été volontairement choisies par les ennemis des Juifs comme un pied de nez à leur histoire et il ne manquait pas de commentateurs pour penser que les mollahs de Téhéran lanceraient leur attaque contre Israël à Ticha beAv.

C’était mon cas. J’avais oublié que, depuis le départ de Ahmadinedjad, qui avait tout d’un mystique apocalyptique bas d’intellect, ce sont des individus fanatiques mais retors qui sont aux commandes en Iran. Ils ne veulent pas risquer de perdre le pouvoir par des initiatives qui pourraient entraîner des réactions israéliennes violentes qui déclencheraient des désordres non maîtrisables dans un pays où les mollahs sont haïs par la majeure partie de la population. Par ailleurs l’allié russe inspire ces jours-ci moins confiance que précédemment et les réactions du monde arabe à l’élimination de Haniyeh ont été plutôt molles.

Certes, ils peuvent compter sur Erdogan, le plus toxique des maîtres chanteurs, sur le Pakistan, la Malaisie et beaucoup de soutiens vocaux dans des populations sunnites chez qui la haine contre Israël prime les conflits inter sectaires, mais en cas de guerre les Iraniens seraient seuls et aussi fiers qu’ils prétendent l’être de leurs exploits du mois d’avril, ils savent que ceux-ci n’ont pas vraiment convaincu par leur efficacité. Enfin, une riposte israélienne risquerait de s’en prendre au nucléaire iranien avant que celui-ci ne soit opérationnel.

C’est pourquoi les journaux iraniens suggèrent ces jours-ci que la vengeance est un plat qui se mange froid et qu’il y a d’autres moyens d’entrainer la panique dans le camp ennemi que de mener une offensive militaire classique. Ce qui sous-entend, entre autres, des opérations terroristes contre les intérêts israéliens et pas seulement en Israël…

Et puis, il y a les proxys : on pense avant tout au Hezbollah qui vient de perdre Fouad Chokr, son chef militaire. Ce brave homme, à la mort duquel le Président Macron a réagi en exprimant son inquiétude, était poursuivi par les Américains pour l’attentat qui, en 1983, avait tué 241 Marines à Beyrouth et a certainement été partie prenante dans l’attentat qui le jour même tuait 58 parachutistes français dans l’immeuble du Drakkar. Une vengeance qui se mange froid, certes, mais pas reconnue comme telle par la France et concoctée par un autre cuisinier…

Enfin il y a la fibre morale dont l’Iran fait un usage particulièrement éhonté, mais qui risque d’être efficace. Prétextant de son droit à la vengeance après la mort de Haniyeh, rejetant comme impudentes les demandes des pays européens à ne pas déclencher la guerre, ce pays, qui est l’un des plus sanguinaires de la planète, va probablement essayer de monnayer son renoncement temporaire à celle-ci. L’époque est favorable, le gouvernement américain redoute d’être entraîné dans une guerre en pleine période électorale et voudrait tirer bénéfice politique interne d’un accord à Gaza. Voilà l’Iran prétendant qu’il ne répliquera pas si les pourparlers sur un cessez le feu aboutissent. Il veut laisser une porte de sortie à ce qui reste du Hamas, mais se donner l’image d’un partisan de la paix face aux extrémistes israéliens ne nuit pas à l’image, d’autant que le nouveau président iranien aura pour rôle de montrer un visage plus avenant de la dictature clérico-militaire qui a mis l’Iran en coupe réglée depuis 45 ans.

Dans cette situation extrêmement délicate où le soutien américain est plus que jamais nécessaire, on n’est pas surpris que le cabinet du Premier Ministre israélien ait, pour une fois, critiqué vigoureusement les initiatives de son ministre Ben Gvir commémorant sur le Mont du Temple un Ticha beAv décidément inhabituel….

 

Richard Prasquier, Président d’honneur du Crif

 

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