Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - L'école de l'exil, tribulations méditerranéennes par Josiane Sberro-Hania

28 August 2024 | 95 vue(s)
Catégorie(s) :
France

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

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LES STADES ET LE DATA
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25 May 2016
Catégorie : France

Marc Perelman, auteur d'un livre percutant sur le passé trouble du célèbre architecte Le Corbusier, est aussi un spécialiste des excès du monde du football et, en général, des stades. Dans un petit ouvrage bien documenté, il se penche sur l'influence des "data" sur le public.

 

 

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LECTURES
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24 May 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

La cérémonie se déroulera demain mardi 19 avril à 17h30 au Mémorial de la Shoah à Paris en présence des ambassadeurs de Pologne et d’Israël.

A l'heure où le Front National réalise des scores historiques, la fête de Hanoukah rappelle que les forces politiques qui ne respectent pas les particularismes sont dangereuses

L'EI ne lésine pas sur les moyens et diffuse sur Internet sa propagande ignominieuse...

Souvent l’on oublie de parler d’eux

Il faut croire que certaines alertes ne veulent pas être entendues à temps

Au moins 128 morts à déplorer dans la vague d'attentats qui a frappé Paris vendredi 13 novembre

Dov Maimon's picture
Paradoxes de la politique israëlienne
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09 November 2015
Catégorie : France

"A vos crayons citoyens, à la politique citoyens. Si nous voulons que les choses se fassent il va falloir que certains d’entre nous se bougent."

Tel Aviv sur Seine : succès sur les berges et sur le net, opération réussie !

Virginie Guedj-Bellaïche's picture
Le dialogue renoué
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29 July 2015
Catégorie : France

Mars 2015, je suis à Bruxelles pour présenter mon livre écrit sous le pseudo de Sefwoman, « Je suis juive mais je me soigne ». Au fond de la salle, 3 garçons se marrent. Je parle de ma grand-mère et de service 98 pièces au liseré doré, de son refus de me parler de l’Algérie, des plats typiques, je les vois acquiescer. A la fin de la présentation, ils ont tous les trois le livre en main. « La dédicace c’est pour qui ? », « Ismaël ».

Célébrer le 14 juillet à Tel-Aviv – une occasion de célébrer la double appartenance culturelle et nationale sur un mode festif et joyeux.

12 juillet 1906, Alfred Dreyfus  est réhabilité par la cour de cassation de Rennes. C’était il y a 109 ans, autant dire une éternité.  

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Opinion

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

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L'école de l'exil, Tribulations méditerranéennes, par Josiane Sberro-Hania (*)

 

C’est l’histoire d’une vie. Celle de l’auteure qui, sans détours et sans fards, nous relate les différentes étapes de sa vie particulièrement riche en événements. Une forme de témoignage destiné aux générations futures. Afin que nul n’oublie.

Josiane Hania voit le jour à Gabès, dans le sud de la Tunisie. Sa famille a des racines tripolitaines et garde le souvenir cuisant du pogrom de Tripoli. Le grand-père est une sommité locale, un gaon, le Grand rabbin Isaac Haï Bokobza. Gabès, proche de la mer et de l’île de Djerba, Gabès où, dans un quartier dénommé Djara , vit une dynamique communauté juive. La Tunisie est alors un protectorat français « Adultes et enfants à Gabès s’emmêlent et s’entremêlent joyeusement. Tout est à tout le monde. Les enfants n’échappent pas à la règle ».

La vie juive est rythmée par le chabbat et les fêtes. Le père, Bension (Fils de Sion !), est le seul homme de sa famille qui compte six sœurs. À moins qu’on y intègre Abdallah, un jeune mendiant arabe adopté par les Hania et qui, plus tard, rejoindra le rang des fellagas. La mère, Judith, est la femme vaillante, la femme au foyer. Avant l’indépendance de la Tunisie, Gabès était une ville de garnison ayant pour mission de protéger les portes du Sahara. Diverses communautés y vivaient en bonne intelligence mais sans trop se côtoyer : les Arabes musulmans, les Juifs et les catholiques, Français, Corses, Italiens, Maltais… Après l’occupation allemande du pays qui durera six mois, les Arabes songent à l’autonomie, voire à la liberté totale. Les Juifs, eux, commencent à lorgner sur l’État juif renaissant, Israël. Les mouvements de jeunesse juifs fleurissent. Josiane, qui rejoindra bientôt l’Hachomer Hatsaïr ; la « Jeune Garde », mouvement de gauche, a une dizaine d’années quand la famille est appelée à s’installer à Sousse. La fillette découvre « La France de Sousse, la France du Sahel et son ouvre généreuse et bienfaitrice ».

20 mars 1956. Coup de tonnerre : la Tunisie de Bourguiba est indépendante. Dans un premier temps, les Juifs sont rassurés, notamment par la présence de Juifs au sein du gouvernement. Mais c’est un trompe-l’œil. Bourguiba, avec doigté et hypocrisie, finira par pousser les Juifs à quitter le pays. Josiane, elle, a pris les devants et rejoint Israël. Le kibboutz Negba, près de Gaza, avec sa vie communautaire et socialiste. Ses parents sont toujours en Tunisie, mais cela ne saurait durer car, comme le dit Josiane Sberro-Hania : « Chassés des pays arabes, Yémen, Irak, Syrie, Égypte, Maghreb et j’en passe, dépossédés de leurs biens pour la plupart, les Juifs arrivent par milliers, en situation de grande précarité matérielle et humaine ».

Son père étant gravement malade, Josiane retourne en Tunisie. Le pays, dit-elle, est méconnaissable. « De nombreux Juifs subissent agressions et violences antisémites ». C’est là qu’elle rencontrera Raoul Sberro, natif de Sousse et directeur d’école, qu’elle va épouser. Mais il faut encore partir. Et bien que, comme on l’oublie trop souvent, « les authentiques autochtones du pays, et principalement ceux du sud, sont les Juifs », le vent de l’Histoire est impitoyable. Car, hélas, la Tunisie indépendante est conquérante et castratrice ». C’est de nouveau l’exil. En France, avec une belle carrière dans l’enseignement. Et, c’est un comble, elle va « enseigner l’espoir, en France, aux enfants d’immigrés ».

L’ouvrage s’achève par des souvenirs de voyages : Galapagos, Allemagne, Autriche, Yougoslavie, Bulgarie, Grèce…

Un agréable cahier iconographique clôt ce récit alerte et sympathique. À découvrir !

 

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions Balland, juillet 2023, 254 pages, 19 €.

 

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