Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Des psaumes contre des missiles ?

18 April 2024 | 91 vue(s)
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Actualité

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Israël

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

A Noël, les journaux français qui ont imputé aux Israéliens les difficultés des chrétiens à Bethléem ont passé sous silence l'attaque du Patriarche latin de Jérusalem par des émeutiers palestiniens musulmans dans la ville natale de Jésus. Une différence de couverture lourde de sens dans la période de Noël chargée de symboles.

A Noël, les journaux français qui ont imputé aux Israéliens les difficultés des chrétiens à Bethléem ont passé sous silence l'attaque du Patriarche latin de Jérusalem par des émeutiers palestiniens musulmans dans la ville natale de Jésus. Une différence de couverture lourde de sens dans la période de Noël chargée de symboles.

D'abord on critique, puis on dénie et pour finir on adopte. Laissons le temps au temps.

Conflit israélo palestinien, traitement médiatique, crise de l'information : analyse

Sophie Taïeb's picture
Incendie du tombeau de Joseph
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16 October 2015
Catégorie : Israël

Détruire la cité ancienne de Palmyre et faire brûler le tombeau de Joseph reviennent-ils vraiment au même ? Pas pour tout le monde.

Quand les larmes se transforment en espoir d'un monde meilleur.

Maxime Perez est journaliste, correspondant pour la presse française en Israel et spécialiste des affaires militaires pour la chaine i24News.
Marc Knobel Directeur des Etudes du CRIF à confié à Maxime Perez le soin de présenter une étude sur l'Opération Bordure Protectrice.

Lundi dernier, l’ancien Président de la République était en Israël. Une visite étrange, hybride où le mélange des genres s’ajoute à la confusion des rôles.

Les français d'Israël, et en particulier ceux qui ont immigré de France durant les quinze dernières années, ont en grande majorité souhaité la réélection de Benjamin Netanyahu.
Déçus par l'attitude des politiques français face à l'islamisme et l'antisémitisme, beaucoup voient en Bibi un dirigeant politique charismatique doté d'une capacité à affirmer avec une assertivité rare la cause d’Israël à la face du monde et savent que ses concurrents en politique n'ont pas cette compétence exceptionnelle.
De plus, comparant la réussite de l'économie d'Israël face à la faillite de l'économie française, ils ne comprennent pas pourquoi la plupart des médias israéliens et analystes politiques sont tellement critiques envers celui qu'ils considèrent à juste titre comme un héros du peuple juif. 

Le 17 mars dernier, les israéliens ont voté et réélu Benjamin Netanyahou.

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Opinion

Dès le début de l’offensive russe contre l’Ukraine, nous avons, le 23 février dernier, proposé à nos lecteurs, une étude sur les Juifs d’Ukraine. Depuis quelques jours, le conflit semble s’étendre à deux autres pays, la Finlande et la Suède. Nous vous proposons de découvrir les communautés juives de ces deux pays. Aujourd’hui, les Juifs de Finlande.

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Missiles contre psaumes, en hébreu : tehilim neged tilim. Il y a des interprétations mystiques de l’échec des engins iraniens à entraîner des dommages à la population et aux installations israéliennes, en dehors d’une malheureuse enfant bédouine gravement blessée par un éclat de shrapnell.

Depuis la Shoah je pense qu’aucun Juif n’a le droit de se prévaloir d’une intervention divine à un événement historique, mais le 14 avril 2024 a réactivé chez les anciens le souvenir du 5 juin 1967, premier jour de la guerre des Six Jours. 

Après avoir eu très peur, j’ai pensé aux hommes qui ont permis cet extraordinaire succès, les scientifiques, militaires, industriels, responsables du renseignement et de la sécurité. Et aussi à ces hommes politiques, qui, il y a une trentaine d’années, à la suite de l’échec des batteries de Patriots contre les Scud, des missiles balistiques primitifs, lors de la première Guerre du Golfe, avaient  poussé, avec l’aide des Américains, les recherches sur le bouclier anti-missiles alors qu’une partie de l’Establishment militaire considérait que cet objectif était irréalisable et qu’il allait cannibaliser les autres crédits militaires. Il en a résulté le système Arrow (hetz, la flèche, en hébreu). Arrow 3 a intercepté les missiles balistiques iraniens avant même que ceux-ci ne retournent dans l’atmosphère.

 

Or, ce succès retentissant, s’il a rempli de joie les Israéliens, semble avoir également enthousiasmé les Iraniens, au moins les bassidji, c’est-à-dire les hommes de main du régime, qui constituent l’essentiel de ces foules que l’on voit à Téhéran manifester leur joie et leur volonté de détruire Israël, mais qui donnent une image biaisée de la société iranienne.

 

Cette joie commune aux Israéliens et à leurs pires ennemis, ce n’est pas quelque chose d’habituel, c’est le moins qu’on puisse dire. Nous sommes dans un monde de communication. Après un échec aussi monumental, le régime des mollahs a évidemment refusé de reconnaître son humiliation, et le mensonge pour la bonne cause étant une arme recommandée de la taqiya chiite, il a proféré trois mensonges assortis d’une menace. 

 

  • Premier mensonge: nous étions dans notre droit, car l’attaque contre notre consulat à Damas était une scandaleuse violation des règles d’immunité diplomatique. L’Iran se préoccupe de ces règles la semaine même où la Cour Suprême argentine le rend responsable des attentats contre l’ambassade d’Israël en 1992 et le centre communautaire Amia en 1994. Ce régime considère que la prise en otages dans leur ambassade des Américains en 1979 pendant 444 jours fut une opération particulièrement héroïque.  Quant au consulat iranien, ses activités paraissent bien peu diplomatiques, puisque les victimes sont presque toutes des Gardiens de la Révolution et parmi eux le général Zahedi, qui aurait joué un rôle primordial dans la coordination avec le Hamas pour les massacres du 7 octobre…
  • Deuxième mensonge: nous nous sommes vengés car nous avons durement frappé les installations du régime sioniste. Ce mensonge ne mérite même pas de commentaires…
  • Troisième mensonge : nous avons limité nos représailles, conformément à notre tradition humaniste et nous avons informé à l’avance nos frères turcs pour qu’ils préviennent l’ennemi.

 

Je pense que si Israël a besoin d’un renseignement provenant de la Turquie pour faire face à une menace iranienne, alors Israël est perdu. Les systèmes d’interception sont fondés sur un maillage positionnel satellitaire et des capteurs, infra-rouges notamment,  d’une extrême précision, qui permettent en quelques secondes de repérer le lancement d’un missile, à charge ensuite aux systèmes informatiques de calculer sa trajectoire probable et de déclencher la riposte. L’information envoyée à la Turquie était alors superflue et les assurances données par l’Iran sonnent comme une manifestation de la duplicité du régime. 

Que l’Iran n’ait envoyé qu’une petite portion de son arsenal, constituée de pièces anciennes, alors que les moyens de défense israéliens et américains sont très coûteux, ce n’est qu’une partie de la réalité. Il y avait là, outre les drones et les missiles de croisière, plus de 120 missiles balistiques, ce qui est considérable, 60 tonnes de masses explosives et les Iraniens sont extrêmement déçus de leur échec, quelles que soient leurs rodomontades. Les engins ont été envoyés pour saturer les défenses israéliennes, pas pour les aguerrir en leur donnant la possibilité d’un test grandeur nature.

 

Quant à la menace des Iraniens, c’est : l’affaire est close, mais si Israël réagit, notre réponse sera terrible. On est habitué à ce discours, la menace iranienne la plus récente étant celle de posséder des missiles hypersoniques exceptionnellement efficaces, ces missiles dont la trajectoire est difficile à prévoir et la menace la plus alarmante, celle de l’arme nucléaire. Aux spécialistes israéliens d’évaluer ces menaces et aux décideurs de se méfier de la trop grande confiance qui proviendrait d’un succès tel que celui du 14 avril. 

 

Tout a déjà été écrit sur les répliques possibles d’Israël qui paraissent inéluctables aux yeux de la plupart des experts.

Mais si une réplique a lieu, ce qui est très probable, ce ne sera pas forcément une opération militaire spectaculaire. Chacun, en dehors des va-t-en guerre et des mystiques, connaît le fil vital avec les États-Unis, qui ont joué un rôle majeur dans la sécurisation d’Israël. Quoi qu’on pense du souci de Joe Biden de ne pas impliquer son pays dans la guerre, de la responsabilité d’hommes favorables à l’Iran, tels Robert Malley, dans l’administration démocrate, de l’absurdité qu’il y avait en novembre 2023 à transférer à l’Iran dix milliards de dollars bloqués jusque-là, on voit mal une offensive massive sans le soutien américain, d’autant plus qu’Israël ne semble pas disposer des facilités de ravitaillement en vol des F35 et des dernières bombes perforantes à très grande profondeur nécessaires contre les installations d’enrichissement d’uranium enfouies de Furdo et Natanz.  

 

Israël dispose en Iran d’un allié dans le peuple en lutte contre ses dirigeants. C’est le régime sanguinaire des mollahs qu’il faut détruire et pas le peuple iranien. La constatation a été faite depuis plus de quarante ans, mais à force de répression accrue en interne et d’habileté diplomatique en externe, le régime sanguinaire des mollahs et de leurs alliés militaires paraît plus solide que jamais et le nucléaire lui servirait de bouclier à l’abri duquel il pourrait multiplier ses crimes. Mais les fissures sont certainement nombreuses…

 

Aujourd’hui, Israël n’en a pas fini avec les proxys de l’Iran. Le Hezbollah a transformé l’extrême nord du pays en zone inhabitée. Le Hamas vient de durcir sa position sur les otages en même temps qu’il se confirme que la plupart de ceux-ci sont morts. 

 

La réponse d’Israël à l’Iran passe aussi, peut-être plus que jamais, par la démonstration que l’Iran n’est pas capable de protéger les mouvements terroristes qui dépendent de lui. Ce travail n’est pas encore  terminé…

 

 

Richard Prasquier, Président d’honneur du Crif 

 

 

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