Le billet de Samuel Lejoyeux - La Sorbonne Nouvelle n’est pas tombée sous la pression d’une poignée d’antisémites !

08 April 2024 | 187 vue(s)
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Opinion

Eté 2014. Pendant 1 mois et 18 jours, Israël a vécu au rythme des alertes et d’une guerre qui ne dit pas son nom. Un an plus tard. Juillet 2015 : Que reste-t-il de ces jours d’angoisse ?

Le 23 juin dernier, l’Union des étudiants juifs de France a célébré son 70e anniversaire à l’Hôtel de Ville de Paris. Magie des réseaux sociaux, j’ai vécu à distance cette soirée avec enthousiasme et frustration. L’occasion pour moi de replonger dans mes années Uejf.

Comme chaque été, de nombreux juifs ont décidé de quitter la France pour s’installer en Israël. On parle de 8000 à 10 000 pour l’ensemble de l’année 2015. J’ai moi-même fait ce choix en 2013  et pourtant j’ai, plus que jamais, envie de parler de ceux qui restent. 

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Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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Malgré les pressions, malgré une tentative de blocus antisémite, nous avons pu, grâce au soutien sans faille de l’administration et du Président Daniel Mouchard, faire entendre les voix des femmes israéliennes et iraniennes victimes de l’islamisme.

 

Jeudi 4 avril, à l’Universite Paris 3 Sorbonne Nouvelle, l’Union des Étudiants juifs de France (UEJF) organisait une conférence sur les droits des femmes bafoués en Iran et le 7 octobre en Israël par le Hamas.  

 

Rien que la publication de l’événement sur les groupes de promotion a valu aux responsables de la section de l’UEJF des salves d’insultes, et, sur place, une quinzaine d’étudiants sont venus tenter de bloquer le campus avec une banderole « sionistes hors de la fac », et nous insultant de « fascistes ».

 

 

 

Face cette haine débridée, aussi bien verbale que physique, nous n’avons pas cédé, et grâce à la détermination de l’administration de l’Université, qui a fait débloquer le campus, la conférence a pu se tenir. Les voix des femmes israéliennes et iraniennes ont pu être entendues par une centaine d’étudiants rassemblés dans l’amphithéâtre.

 

Merci aux intervenantes d’avoir porté ces paroles. Bravo aux militants de l’UEJF Paris 3 Sorbonne Nouvelle. Et bravo à l’administration et à la Présidence de l’Université qui n’a pas tremblé face aux menaces, à affronté les bloqueurs et n’a pas hésité à faire intervenir les forces de l’ordre.

 

Nous n’avons pas peur de ces propagateurs de haine. Nous continuerons à faire entendre une voix juive, universaliste et républicaine sur les campus. Partagez ce message pour nous soutenir.

 

Samuel Lejoyeux, Président de l’UEJF

 

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