Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Qui se préoccupe du Haut Karabagh

05 October 2023 | 78 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

A quelques jour de notre Convention Nationale j'ai répondu aux questions de Sara Mesnel pour L'Arche 

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Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

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Les femmes, Daech et le Djihad
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19 November 2015
Catégorie : Actualité

« Une femme retranchée dans l’appartement, qui a activé son gilet explosif au début de l’assaut, est morte »

Vendredi soir en l'espace de moins d'une heure, la France a connu le plus grave attentat jamais perpétré sur son territoire. En l’espace d’une trentaine de minutes, des terroristes ont attaqué la capitale à 7 endroits avec une minutie et une détermination macabres. 129 morts, 350 blessés dont 100 dans un état très grave. Les chiffres donnent le tournis. Moins de 48 heures après cette nuit d’horreur, n’en déplaise à certains, il est juste le temps de pleurer.

Des visages sur nos morts
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14 November 2015
Catégorie : Actualité

Les réseaux sociaux se sont mobilisés pour retrouver les personnes portées disparues, ceux dont nous n’avions pas de nouvelles. Les Amis, les familles, les anonymes partagent descriptions, photos et espoir.

Virginie Guedj-Bellaïche's picture
#JeNaiPasPeur
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14 October 2015
Catégorie : Actualité

8H30. Au moment où les employés de la mairie qui font la circulation rangent leurs gilets jaunes, dans les classes, les écoliers ouvrent livres et cahiers. Alors que les hommes sortent de l’office du matin, croisant ceux qui distribuent l’édition du jour du quotidien Israël Hayom, les lycéens patientent à l’arrêt de bus, smartphone en main. Si le rideau de fer des boutiques est encore fermé pour une demi-heure, le cafetier lui prépare déjà son 17e café afour. Voilà à quoi ressemble la vie matinale à Raanana, petite ville près de Tel-Aviv. Et puis hier, mardi, tout a basculé.

Je suis Israélien, je suis Charlie
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13 October 2015
Catégorie : Actualité

Il est temps d'affirmer haut et fort que les islamistes veulent tuer des juifs !

Réaction suite à la nomination de l'Arabie Saoudite au Conseil des Droits de L'Homme.

L'Europe doit se mobilier pour le sort des réfugiés

Olivier Rafowicz's picture
Tel Aviv sur Seine
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12 August 2015
Catégorie : Actualité

La ville blanche sera à l'honneur demain sur les berges de Paris Plage

Un bébé palestinien a été brûlé vif et ses parents ont été grièvement blessés vendredi lorsque des extremistes israéliens ont mis le feu à leur maison en Cisjordanie.
Un acte abominable , Israel doit prendre toutes les mesures nécessaires afin d'éliminer le terrorisme juif.
 

Iran's Ayatollahs were behind the bloody attack that hit the Jewish community center in Buenos Aires in 1994 that killed 84 and injured 230.

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Opinion

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Gil Taïeb's picture
Nous sommes debout
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03 April 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

On ne le dira jamais assez : la parution d’ouvrages de poésie, en général et dans le domaine juif en particulier est devenue assez rare pour qu’on ne salue pas avec plaisir la sortie d’un nouveau recueil. Dans ce nouveau livre, la peintre et poétesse Sarah Mostrel nous offre un ensemble de textes inspirés de la Bible et des textes fondamentaux du judaïsme.

Remi Huppert est un spécialiste des Juifs de Chine. On lui doit notamment Destin d’un Juif de Chine (1). Dans son nouveau roman, le judaïsme est toujours présent.

Pages

 

L’offensive sur le Haut-Karabagh a été un plein succès pour l’Azerbaïdjan. Elle a entraîné plusieurs centaines de morts du côté arménien, surtout des civils. Asphyxiée depuis avril par le blocus du corridor de Latchine, l’enclave ne pouvait pas résister. Les Russes, l’allié historique, étaient aux abonnés absents quand le corridor a été bloqué, alors qu’ils étaient les garants de l’accord de novembre 2020 par lequel, à la suite d’une guerre de quarante-quatre jours, le Karabagh vaincu avait déjà perdu une partie de son territoire. L’Arménie était trop faible et son chef de gouvernement, qui va rencontrer à Grenade le Président azéri avait lui-même déjà reconnu la souveraineté azérie sur le Haut-Karabagh, dont le sort est scellé. Ses habitants – ils étaient 120 000, beaucoup sont déjà partis depuis 2020 – quittent une région où leurs ancêtres étaient installés il y a des milliers d’années. 

 

Pourquoi une enclave arménienne dans un territoire azéri ? Un sous-produit de la politique des nationalités de l’URSS. Lorsque en 1922, celle-ci créa une République de Transcaucasie associant Géorgie, Arménie et Azerbaïdjan (qui deviendront des Républiques en 1936), le Karabagh, majoritairement Arménien, fut incorporé à l’Azerbaïdjan. À l’époque, il était malvenu de rappeler des conflits ethniques, le marxisme scientifique devant éliminer ces reliquats du passé. Mais les souvenirs étaient frais, et ils étaient terribles : en 1920, un dirigeant azéri avait déclenché des massacres qui ont culminé avec le pogrome de Shousha, la capitale historique du Karabagh, qui fit plusieurs milliers de victimes arméniennes. 

 

La mémoire des atrocités associée aux discriminations subies par les Arméniens dans la République d’Azerbaïdjan ont provoqué, quand l’URSS s’est disloquée, une révolte des populations arméniennes du Haut-Karabagh soutenues par l’Arménie nouvellement indépendante. Celle-ci remporta une guerre longue (1991-1994) et violente : près de 10 000 morts du côté arménien et 400 000 réfugiés, plus de 20 000 morts et 800 000 réfugiés du côté azéri. Le Haut-Karabagh vécut sous administration arménienne. Son indépendance, sous le nom de Artsakh, ne fut pas reconnue internationalement et les dirigeants azéris juraient de la faire disparaître. Ils viennent d’y arriver. 

 

Poids du passé, absence de protection, abîmes religieux et linguistiques, tous les Karabaghsi qui le pourront vont partir. Il s’agit de l’exil volontaire d’une population, avec ce qu’a d’ambigu le terme de « volontaire » quand l’exil est provoqué par la peur, ou à tout le moins la pensée qu’il n’y pas d’avenir dans la nouvelle donne politique. Depuis un siècle, il y a eu de nombreux exodes de populations qui ont abouti à une épuration ethnique : celui des Grecs d’Asie Mineure, des Allemands de Pologne de l’Ouest, des Juifs d’Afrique du Nord en sont des exemples, alors que la mémoire collective n’a retenu que les Palestiniens pour les raisons que l’on sait. Mais le mot « génocide », qui vient à juste titre à l’esprit s’agissant d’Arméniens n’a pas sa place – pour l’instant, disent les pessimistes. 

 

Ce n’est pas en Azerbaïdjan, alors sous domination russe, qu’a eu lieu le génocide où à partir de 1915 les deux tiers des Arméniens ont été massacrés, anéantissant la présence arménienne dans son foyer historique autour du lac de Van, en Turquie orientale. En revanche la négation du génocide par les autorités azéries et turques est analogue, à quoi s’associe chez les premiers une volonté de réécrire l’histoire et de gommer les apports culturels et historiques de l’Arménie au profit d’une « Albanie » caucasienne largement fantasmée.

 

Sur le plan géopolitique, l’Arménie n’est pas l’Ukraine et aucun État ne bougera, comme d’ailleurs aucun État n’aurait bougé si les plans de Poutine d’opération éclair à Kiev avaient réussi. Certains, et peut-être en Arménie même, considèreront in petto qu’une épine est retirée et que les relations entre les deux États pourraient s’engager sous de meilleurs auspices. Beaucoup concluront que dans un monde où dominent les rapports de force, la faiblesse est une faute. Pour les Arméniens, c’est l’angoisse à l’idée des futurs projets des Turcs et des Azéris : constituer une unité territoriale en reliant au travers de l’Arménie le Nakhitchevan à l’Azerbaïdjan ? Élimination de l’entité arménienne, maintenant que son allié russe l’a abandonnée ? L’Europe compte pour rien et les États-Unis n’interviendront pas, surtout si Trump est élu.

 

Quant à Israël, il pense qu’il ne peut se donner le luxe de la sensibilité émotionnelle quand l’alliance avec l’un des deux pays (l’Azerbaïdjan) est nécessaire à sa lutte existentielle contre l’Iran.

 

Pour les Juifs, que faire d’autre que d’apporter notre solidarité d’individus aux réfugiés du Karabagh ? Les Arméniens, ce sont des frères de mémoire…

 

Richard Prasquier, Président d’honneur du Crif

 

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