Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Escapade catalane

25 August 2022 | 45 vue(s)
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Actualité

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Gil Taïeb's picture
Nous sommes debout
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03 April 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

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Opinion

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

Le Crif souhaite un prompt rétablissement à Jean-Pierre Allali suite à son récent accident et espère le retrouver très vite en pleine forme.

Par Chloé Blum

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Blog du Crif - Noé, reviens !
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11 October 2018
Catégorie : France, Opinion

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Le  haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Josep Borrell,  un anti-israélien invétéré comme l’étaient ses prédécesseurs à ce poste, Mesdames Federica Mogherini et Catherine Ashton, a déclaré que les propositions iraniennes à Vienne sont très raisonnables et qu’il serait criminel pour les Américains de les refuser.

Josep Borrell a passé sa carrière à Madrid au sein du PSOE, le Parti socialiste espagnol, mais son nom est typiquement catalan et il n’aurait pas déparé la brochette de députés du Parlement catalan qui viennent de voter une résolution affirmant qu’Israël commet un crime d’apartheid contre les Palestiniens. Ce texte est sans conséquence pratique, il ne parle pas de boycott, ce qui serait illégal au regard de la loi espagnole, et il ne s’agit que d’un Parlement régional.

Mais c’est une première en Europe et le mouvement BDS l’a évidemment accueillie avec enthousiasme.

Comme j’étais en Catalogne, je me suis demandé qui avait voté cette résolution, qui est évidemment une métastase du scandaleux rapport récent de Amnesty International et qui rappelle le texte tout aussi scandaleux déposé à l’Assemblée Nationale française, qui, lui,  n’a heureusement aucune chance d’être accepté. Y a-t-il une spécificité catalane dans la détestation anti-israélienne ?

Disons-le d’emblée, cela ne me semble pas être le cas, du moins pas encore. Ce sont, sans surprise, des partis qui formeraient la NUPES en France, le Parti socialiste,  la gauche radicale et les indépendantistes de gauche qui ont voté le texte.

Vox, le parti d’extrême droite, s’est abstenu, Ciudadanos, le parti modéré libéral, est en pleine déliquescence. Mais le seul parti qui a voté contre cette résolution est Junts per Catalunya, Ensemble pour la Catalogne, un parti indépendantiste de longue tradition historique, même si son nom a souvent changé. C’est le parti de Carlos Puigdemont, l’homme qui en octobre 2017 avait essayé de promouvoir l’indépendance de la Catalogne et qui est aujourd’hui réfugié en Belgique sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Puigdemont est l’héritier de Jordi Pujol, dont l’immense réputation a sombré aujourd’hui dans des affaires de corruption et de krachs bancaires, mais qui a symbolisé la renaissance de la Catalogne moderne, qu’il a gouvernée entre 1980 et 2003.

Pujol ne cachait pas son admiration pour le sionisme. Il comparait la ferveur nationale des Israéliens à celle des Catalans, soumis aux diktats de Madrid depuis l’échec de révoltes successives, dont la longue révolte des Faucheurs suivant les années 1640, dont la mémoire est réactivée dans le chant national catalan, Els segadores, les moissonneurs.

Mais il comparait aussi les qualités personnelles des Juifs à celles des Catalans, habitant  une région devenue la plus évoluée d'Espagne grâce au dynamisme de ses entrepreneurs.

Et il évoquait évidemment cette survie d’une langue opprimée, le catalan, glorieux au Moyen Age et longtemps interdit dans toutes les activités publiques. Alors qu'elle n’était plus parlée que par les paysans, sa renaissance qui est liée au mouvement culturel de la fin du XIXe siècle est contemporaine de la renaissance du hébreu, mais aussi du yiddish littéraire; quant à sa codification par des linguistes rigoureux, elle fait penser à l'oeuvre de Ben Yehuda et de ses disciples pour l’hébreu. Le catalan est aujourd’hui compris et parlé par la grande majorité des habitants de Catalogne de toute origine, même à Barcelone qui est un melting pot ethnique ouvert sur le monde. Mais il est vrai que chacun parle aussi l’espagnol qu’on appelle ici le « castillan », et le catalan est la plus importante langue européenne qui ne soit pas une langue officielle de l’Europe.

Bien sûr, il y aurait beaucoup à dire sur ce type de comparaisons approximatives entre les Catalans et les Juifs. Au moins montrent-elles qu’il existe encore chez les indépendantistes politiquement non gauchistes une sensibilité à la spécificité israélienne.

En face, pour la majorité de l'Assemblée catalane, qui a voté cette résolution sur l’apartheid, il y a une palette de motivations outrageusement simplificatrices, mais politiquement efficaces, qui tournent autour de l’image d’une Catalogne victime des machinations du capitalisme mondial.

Outre l’argumentation  socio économique, il y a les motivations psychologiques. Le sentiment répandu d’être méprisés par le gouvernement de Madrid et d’être taxés de façon disproportionnée est aujourd'hui le vecteur essentiel du mouvement  indépendantiste, puisque les revendications culturelles sont globalement acquises.

Il n’est pas impossible qu’en votant contre l’apartheid israélien certains députés aient pensé à un apartheid madrilène. Car bien entendu, le victimisme qui incite aujourd’hui à mesurer tous les ressentiments à l’aune du malheur palestinien est un terrain fertile pour l’israélophobie.

Tout cela survient dans une région enviée pour sa prospérité par le reste de l'Espagne, ce qui conduit à s’interroger sur la facilité avec laquelle on peut manipuler dans la psyché des individus des sentiments de discriminations et d'humiliation.

Au regard de ce qui se passe dans les vraies dictatures, nous devrions pourtant  analyser plus finement les notions de liberté et les accusations d’apartheid. Le moins qu’on puisse dire, c’est que beaucoup n'en prennent pas le chemin.

Richard Prasquier