Yonathan Arfi

Le nouveau Président du Crif, un militant juif et citoyen

Yom Hashoah : un hommage aux victimes, un combat pour la Mémoire

28 April 2022 | 105 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Billet d’Ariel Amar*, pharmacien

 

Dimanche 19 avril, le Crif et le Mémorial de la Shoah ont organisé une cérémonie virtuelle pour commémorer le 77ème anniversaire du Soulèvement du ghetto de Varsovie. Un moment très émouvant au cours duquel, ensemble, nous avons rendu hommage aux Hommes qui se sont soulevés pour leur liberté.

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Bruno Halioua nous parle avec émotion de Milo Adoner.

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Actualité

Lors de la cérémonie nationale d'hommage commémorant le Vel d'Hiv, le Président du Crif s'est dit "choqué et révolté par les images indécentes des récalcitrant à la vaccination arborant l’étoile jaune et faisant des raccourcis honteux. C’est un outrage à la mémoire des victimes de la Shoah".

Discours de Marcel Dreyfuss,  Président d’honneur du Consistoire, représentant du Crif ARA - Dimanche 18/7/2021 au CHRD

Discours prononcé à la cérémonie du 18 juillet par M. Albert Massiah, Président du Crif Bordeaux-Aquitaine, lors de la « Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites commis par l’État français de Vichy et en hommage aux Justes de France. »

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Israël
Sophie Taïeb's picture
Incendie du tombeau de Joseph
|
16 October 2015
Catégorie : Israël

Détruire la cité ancienne de Palmyre et faire brûler le tombeau de Joseph reviennent-ils vraiment au même ? Pas pour tout le monde.

Quand les larmes se transforment en espoir d'un monde meilleur.

Maxime Perez est journaliste, correspondant pour la presse française en Israel et spécialiste des affaires militaires pour la chaine i24News.
Marc Knobel Directeur des Etudes du CRIF à confié à Maxime Perez le soin de présenter une étude sur l'Opération Bordure Protectrice.

Lundi dernier, l’ancien Président de la République était en Israël. Une visite étrange, hybride où le mélange des genres s’ajoute à la confusion des rôles.

Les français d'Israël, et en particulier ceux qui ont immigré de France durant les quinze dernières années, ont en grande majorité souhaité la réélection de Benjamin Netanyahu.
Déçus par l'attitude des politiques français face à l'islamisme et l'antisémitisme, beaucoup voient en Bibi un dirigeant politique charismatique doté d'une capacité à affirmer avec une assertivité rare la cause d’Israël à la face du monde et savent que ses concurrents en politique n'ont pas cette compétence exceptionnelle.
De plus, comparant la réussite de l'économie d'Israël face à la faillite de l'économie française, ils ne comprennent pas pourquoi la plupart des médias israéliens et analystes politiques sont tellement critiques envers celui qu'ils considèrent à juste titre comme un héros du peuple juif. 

Le 17 mars dernier, les israéliens ont voté et réélu Benjamin Netanyahou.

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Yom Hashoah, qui a débuté hier soir, est le jour consacré dans le calendrier juif à la Mémoire des six millions d'hommes, femmes, enfants, exterminés par les Nazis. Durant 24 heures, de Jérusalem à Paris, de New York à Berlin, le temps est suspendu pour restituer à ceux qui ont été assassinés un nom, un visage, un destin.

Mais près de 80 ans après les faits, au-delà même du négationnisme, heureusement largement combattu, quelques idées fausses et corrosives continuent de se répandre pour distordre, instrumentaliser ou relativiser l'Histoire de la Shoah.

Ces idées sont marquées tantôt du sceau de l'ignorance tantôt de celui de la manipulation.

1. Premiere thèse, celle que les Juifs n'auraient pas opposé de résistance.

Faux. Des insurgés des ghettos à la révolte des sonderkommandos de Birkenau, Sobibor et Treblinka, des réseaux de résistance juive à travers l'Europe à la participation massive des Juifs dans les armées alliées, partout des Juifs se sont farouchement opposés au destin funeste qui les attendait.
Cette résistance ne fut pas que militaire : elle fut aussi culturelle,  spirituelle ou symbolique. D'Emmanuel Ringelblum qui collecta avec son groupe Oyneg Shabbos des milliers de documents sur la vie dans le ghetto de Varsovie pour que "le monde sache", aux déportés qui se battirent pour garder jusqu'au bout leur dignité d'hommes et de femmes, les Juifs ont partout lutté avec les moyens à leur disposition contre le projet de déshumanisation dessiné par les Nazis.

 

2. Deuxième thèse à dénoncer, celle qui veut que le sionisme et la création de l'Etat d'Israël ne soient que la conséquence de la Shoah.

Encore faux. Le sionisme est un mouvement historique qui a bien entendu largement précédé la Shoah. Il suffit d'en connaître l'histoire dès le 19ème siècle pour le savoir.
Présenter le sionisme comme la conséquence de la Shoah n'a en fait qu'un objectif : délégitimer l'Etat d'Israël. C'est distordre l'Histoire pour faire de la Shoah un argument contre l'Etat qui a accueilli le plus de rescapés après la guerre. Insupportable manipulation.

 

3. Dernière thèse à désamorcer, celle qui prétend que la Mémoire de la Shoah empêcherait de parler des autres drames de l'Histoire.

Faux, évidemment. Une étude Ipsos pour le Crif démontrait ainsi en 2020 que 30% des Français considèrent "qu'on en fait trop autour de la Mémoire de la Shoah". Ce chiffre monte même à 38% chez les sympathisants LFI et 42% chez ceux du RN !

L'imposture est grossière : ce seraient les Juifs qui seraient ainsi responsables du fait qu'on ne parle prétendument pas assez de la mémoire de l'esclavage ou de la colonisation alors que partout les Juifs et leurs institutions ont été parmi les premiers engagés dans tous les combats pour la vérité historique et la Mémoire. Ne tolerons jamais ces discours de concurrence mémorielle.

 

Combattre ensemble ces 3 inepties parmi tant d'autres impostures sur la Shoah, c'est prendre notre part, à notre échelle, dans le combat contre le relativisme et le révisionnisme.

En ce jour de Yom Hashoah, rendons hommage aux victimes et souvenons nous de l'engagement permanent et décisif des historiens et militants qui se sont dressés pour défendre la vérité historique.

Ensemble, poursuivons leur combat pour la Memoire.

Zakhor.

Yonathan Arfi