Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Blog du Crif - Du droit à diffamer Israël

07 February 2022 | 139 vue(s)
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Actualité

Voici le discours que j'ai prononcé après le vote de l'assemblée générale du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

Là-bas, la crainte d'une menace russe est la principale raison qui exacerbe les passions identitaires.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

Des 27 avril au 10 juin 2016, se tiendront les journées nationales des Mémoires de la traite de l’esclavage et de l’abolition.  Souvenons-nous.

Nouvelle erreur de casting - Au lendemain de l'émission Dialogues Citoyens, retour sur Marwen Belkaid, un invité pas comme les autres.

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

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Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

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A quelques jour de notre Convention Nationale j'ai répondu aux questions de Sara Mesnel pour L'Arche 

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Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

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Pages

Opinion

Par Chloé Blum

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

Pages

Tribune diffusée sur Radio J le 4 février 2022

Avec Bruno Halioua, président de l’AMIF, nous étions  témoins à Lyon au procès en appel contre Euro-Palestine pour encouragement au boycott. Des médecins qui avaient refusé des cartes Vitale affublées d’un sticker « Teva, j’en veux pas » avaient été livrés en pâture sur les réseaux sociaux. Mais en juin 2020 la Cour Européenne des Droits de l’Homme  a dit que  tant que l’appel au boycott n’impliquait pas violence, haine ou intolérance, il relevait de la liberté d’expression, ce qui restreint considérablement le champ d’application de la loi française.

Mme Olivia Zemor, présidente de Euro-Palestine, prétend qu’elle n’appelle pas à la haine quand elle écrit qu’Israël commet un génocide contre les Palestiniens (dont la population s’est multipliée depuis 1967 par 3,5, dix fois l’augmentation de la population française dans cette période), ou qu’il empêche les Palestiniens de se soigner (15000 Gazaouis chaque année en moyenne dans les hôpitaux israéliens). Elle attaque Israël pour mieux lutter contre l’antisémitisme, car c’est la politique d’Israël, elle seule, qui crée l’antisémitisme ( toutes les enquêtes montrent au contraire que  la haine d’Israel est le déclencheur le plus fréquent des actes antisémites). Et bien sûr, Mme Zemor, trotskyste invétérée, se prétend partisan résolu de cette liberté d’expression que les sionistes, et eux seuls, voudraient bâillonner.

Il est pénible de lire les mensonges de Mme Zemor.

Il est encore plus pénible de découvrir que Mme Zemor a un double, la secrétaire générale de Amnesty International, Mme Agnès Callamard.

Le rapport que vient de publier Amnesty accuse Israël d’apartheid à l’égard des Palestiniens. Pas seulement dans les territoires dits occupés (où leur statut  relève  de l’Autorité Palestinienne), mais chez les Arabes israéliens.

Amnesty a concocté à son seul usage une définition nouvelle du mot apartheid . Dans un pays où un juge arabe met le président  en prison, où la coalition politique dépend d’un parti islamiste, où une grande part des médecins ou avocats est arabe, où Nazareth est un  foyer actif de haute technologie, l’apartheid n’a pas beaucoup à voir avec celui de l’Afrique du Sud…

Le rapport fourmille d’allégations inexactes que l’’organisation Camera a démontées soigneusement. Sur 280 pages, iI ne mentionne pratiquement jamais les attentats  palestiniens de ces vingt dernières années. Il faut  lire l’interview  du  Directeur de Amnesty par un journaliste du Times of Israël pour comprendre  l’étendue de la négligence, de l’arrogance et de la partialité de l’organisation.  On y apprend incidemment que si Israël est mis en cause plus que d’autres pays, c’est parce il est plus facile d’y enquêter!

L’historique de la haine anti-israélienne de Mme Callamard est sans appel, alors qu’elle se targue d’être une grande professionnelle. L’un de ses faits d’armes est d’avoir écrit en 2013 que Shimon Peres avait avoué que les Israéliens avaient assassiné Arafat. La  lecture de l’interview incriminée montre l’énormité stupide du mensonge. Il n’a pas dissuadé les dirigeants de Amnesty de nommer Mme Callamard à la tête de l’organisation, ce qui en dit long sur leur parti pris.

Boycott et allégations d’apartheid ne sont qu’une des deux branches de la tenaille israélophobe, celle qui prône la liberté d’expression, entendue en fait comme liberté de calomnier Israël.

L’autre branche de cette tenaille relève à l’opposé d’une interdiction, celle de l’islamophobie.

Les conséquences d’une critique qualifiée d’islamophobe, on les voit dans la vie de ceux qui ont eu l’audace d’exercer cette liberté d’expression-là. Ainsi en est-il cette semaine des auteurs du reportage de Zone Interdite sur l’emprise islamiste à Roubaix.

L’accusation d’islamophobie  entraine ostracisme social et  parfois  mort physique. Pourquoi prendre ce risque?

Cadit ira metu : la crainte éteint la colère, disait un poète latin.

En revanche diffamer Israël peut se faire en toute sérénité et fournit en plus un label de conformité humaniste.

Pourquoi se priver ?

Richard Prasquier