Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Blog du Crif - Un voyage au Costa Rica

20 January 2022 | 128 vue(s)
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Actualité

Dans une interview donné à Patrick Perotto de L'Est Républicain, je suis revenu sur l’un des défis des années à venir : combattre les idées de haine qui se répandent sur internet

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

Voici le discours que j'ai prononcé après le vote de l'assemblée générale du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

Là-bas, la crainte d'une menace russe est la principale raison qui exacerbe les passions identitaires.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

Des 27 avril au 10 juin 2016, se tiendront les journées nationales des Mémoires de la traite de l’esclavage et de l’abolition.  Souvenons-nous.

Nouvelle erreur de casting - Au lendemain de l'émission Dialogues Citoyens, retour sur Marwen Belkaid, un invité pas comme les autres.

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

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Opinion

Par Chloé Blum

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Avec les sapajous capucins, avec les coatis, ces ratons-laveurs à queue de marsupilami, avec les toucans et les aras rouges, les iguanes du fond des âges, les escouades à la queue leu-leu de fourmis coupe-feuilles, avec les tarentules et les caïmans impassibles dans les mangroves, avec les forêts primaires, les plages sur les deux océans, les lignes géométriques de ses volcans pas toujours endormis, le Costa Rica est le paradis d’une nature sauvage mais d’accès facile pour des urbains en mal de ressourcement; je vais l’évoquer dans cette première chronique de l’année avant de revenir un autre jeudi sur notre quotidien, notamment les maladies virales de l’époque, Covid, islamisme, réseaux sociaux, politique spectacle et israélophobie.

Le plus petit des pays d’Amérique Centrale, le Salvador, a la même superficie que l’Etat d’Israël. Le Costa Rica en a deux fois et demi la taille pour seulement cinq millions d’habitants dont 3 autour de la capitale San José. Quand l’Amérique latine est devenue indépendante, il fallait plusieurs semaines pour parcourir cette région reculée qu’on appelait la capitainerie générale du Guatémala et celle-ci s’est scindée en six pays différents, ou plutôt cinq, car le Panama est une création des Etats -Unis qui ont organisé en 1903 la sécession de cette province colombienne pour sécuriser le canal qu’ils voulaient construire.

Là ne s’est pas arrêtée leur influence. Au nom de la doctrine Monroe, réitérée par Théodore Roosevelt, les Etats Unis ont dominé ces économies fondées sur des cultures d’exportation, café puis bananes. Un journaliste a parlé de républiques bananières tant la puissance de l’United Fruit Company pesait lourd. Encore après la dernière guerre mondiale, le puissant secrétaire d’Etat américain Foster Dulles était l’avocat de l’entreprise et, sous prétexte de lutte contre la subversion communiste, a engagé le Guatémala dans une longue guerre civile qui a fait des centaines de milliers de victimes dans la population indienne du pays. Mais la crise économique des années 30 avait déjà déclenché des massacres au Salvador, et au Nicaragua la révolte des paysans avait été durement réprimée par la dictature des Somoza.  Les sandinistes aujourd’hui au pouvoir gardent dans ce pays en désarroi économique une rhétorique anti-impérialiste qui favorise l’infiltration de  la Chine de Pékin et un antisionisme virulent. Les plus anciens se souviennent de l’aberrante affaire des Contras à l’époque de Reagan où Israël s’était retrouvé dans le même camp que l’Iran de Khomeini.

Mais le Costa Rica a été épargné par l’histoire. Peut-être l’absence de peuplement indien a-t-elle réduit les violences féodales à l’oeuvre dans les pays voisins. Mais pourquoi n’y a-t-il plus d’Indiens ? La variole n’explique pas tout. Les massacres ne laissent pas de mémoire quand il n’y a pas de survivants.

Après un dictateur d’opérette qui avait écoeuré les habitants de tout régime militaire, et après une brève guerre civile, un nouveau Président, José Figueres, que les Costariciens appellent affectueusement Don Pepe, a tout simplement aboli l’armée, pour orienter les ressources vers l’éducation et la santé. Il a interdit les mandats présidentiels consécutifs pour empêcher les tentations autocratiques. C’était en 1948.

Bizarrement, ces réformes ont tenu. Depuis lors, le Costa Rica est devenu la Suisse de l’Amérique Centrale, sauf que la Suisse, elle, a une armée et qu’elle est beaucoup, beaucoup plus riche…

Au fait, 1948, c’était aussi l’année de la création d’un pays cher à notre coeur, Israël, qui n’a certainement pas l’intention de supprimer son armée. Rappelons que c’est en grande partie le revirement de certains pays d’Amérique latine qui a permis au plan de partage d’être adopté le 29 novembre 1947 à l’ONU.

La petite communauté juive du Costa Rica est bien insérée dans la vie du pays. D’ailleurs, une récente première Dame, épouse du très pro-israélien président Luis Alberto Monge, s’appelait Mme Doris Yankelewitz.

Oui, je sais, ce n’est pas un nom très espagnol. Peut-être parce qu’elle ne connaissait pas bien cette histoire, elle avait accepté d’être décorée de l’ordre d’Isabelle la Catholique.