Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lecture de Jean Pierre Allali - Génésareth, de Sari Klein

17 January 2019 | 108 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Billet d’Ariel Amar*, pharmacien

 

Dimanche 19 avril, le Crif et le Mémorial de la Shoah ont organisé une cérémonie virtuelle pour commémorer le 77ème anniversaire du Soulèvement du ghetto de Varsovie. Un moment très émouvant au cours duquel, ensemble, nous avons rendu hommage aux Hommes qui se sont soulevés pour leur liberté.

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Bruno Halioua nous parle avec émotion de Milo Adoner.

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Actualité

Lors de la cérémonie nationale d'hommage commémorant le Vel d'Hiv, le Président du Crif s'est dit "choqué et révolté par les images indécentes des récalcitrant à la vaccination arborant l’étoile jaune et faisant des raccourcis honteux. C’est un outrage à la mémoire des victimes de la Shoah".

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Israël

Conflit israélo palestinien, traitement médiatique, crise de l'information : analyse

Sophie Taïeb's picture
Incendie du tombeau de Joseph
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16 October 2015
Catégorie : Israël

Détruire la cité ancienne de Palmyre et faire brûler le tombeau de Joseph reviennent-ils vraiment au même ? Pas pour tout le monde.

Quand les larmes se transforment en espoir d'un monde meilleur.

Maxime Perez est journaliste, correspondant pour la presse française en Israel et spécialiste des affaires militaires pour la chaine i24News.
Marc Knobel Directeur des Etudes du CRIF à confié à Maxime Perez le soin de présenter une étude sur l'Opération Bordure Protectrice.

Lundi dernier, l’ancien Président de la République était en Israël. Une visite étrange, hybride où le mélange des genres s’ajoute à la confusion des rôles.

Les français d'Israël, et en particulier ceux qui ont immigré de France durant les quinze dernières années, ont en grande majorité souhaité la réélection de Benjamin Netanyahu.
Déçus par l'attitude des politiques français face à l'islamisme et l'antisémitisme, beaucoup voient en Bibi un dirigeant politique charismatique doté d'une capacité à affirmer avec une assertivité rare la cause d’Israël à la face du monde et savent que ses concurrents en politique n'ont pas cette compétence exceptionnelle.
De plus, comparant la réussite de l'économie d'Israël face à la faillite de l'économie française, ils ne comprennent pas pourquoi la plupart des médias israéliens et analystes politiques sont tellement critiques envers celui qu'ils considèrent à juste titre comme un héros du peuple juif. 

Le 17 mars dernier, les israéliens ont voté et réélu Benjamin Netanyahou.

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Génésareth, de Sari Klein*

Génésareth, sur les bords du lac de Tibériade. C’est là et dans les environs, que des pionniers juifs venus des quatre coins du monde et animés par une foi sioniste inébranlable, ont donné le coup d’envoi et les premiers coups de pioche de la renaissance d’un État juif dans sa terre d’origine.

« Le sionisme, nous dit l’auteure, n’aurait pas gagné les esprits sans la passion que montraient les Amants de Sion pour une régénération de l’âme juive, exténuée par deux mille ans d’exil et leur cortège de persécutions ».

L’ouvrage nous dépeint des personnages essentiels de l’aventure sioniste aujourd’hui souvent oubliés. Aaron David Ben Uri Gordon, tout d’abord, « pionnier des pionniers », « le Vieux », « dont le personnage et les écrits ont marqué les fondateurs d’Israël » et qui « gagna la terre d’Israël pour se régénérer en régénérant la nature ».

Né le 9 juin 1856 en Podolie , Gordon est mort le 22 février 1922. Il avait 66 ans. « Conscient de la vocation messianique du sionisme »,  il était réaliste et bouleversé par l’hostilité arabe, n’hésitant pas à s’écrier : « Nous, nous avons créé la Bible ici, qu’a donné le peuple arabe ? Ce qu’il a créé vient de La Mecque ».

Voici aussi Haïm Brenner, qui se prenait pour le plus grand romancier hébraïque et qui voulait être à la fois le Dostoïevski et le Tolstoï hébraïques. Et Berl  Kazneltson, le tribun, l’agronome Moshé Bermann, la poétesse Rachel Bluwstein, « la Jouvencelle dont les chants continuent de bercer les vagues du lac de Tibériade en Galilée », sa sœur, Shoshana et sa tante, Rosa Mandelstam. Sans oublier Hannah Maïsel, « figure de proue du sionisme féminin », l’étudiant russe Zalman Robashov qui deviendra, sous le nom de Zalman Chazar, président de l’État d’Israël.

Tous ces hommes et toutes ces femmes « ne vivaient plus sur le mode de l’éphémère, du transitoire et de l’attente. Il n’étaient plus locataires des lieux, ils en étaient propriétaires ».

Et même si la laïcité l’emporte souvent sur le religieux, « on s’interdisait de consommer du porc. En revanche, on mangeait volontiers du chameau. C’était plus sain et plus authentique ».

Un livre intéressant donc. On regrettera toutefois la hargne et les propos à l’emporte-pièce manifestés à l’égard des leaders de la droite et des religieux.

Ainsi : « Theodor Herzl, plus visionnaire et diplomate que pratique, Zeev Jabotinsky, plus déclamatoire que pragmatique, « promoteur d’une étrange variété de nationalisme juif » et le rabbin Isaac Kook, plus opportuniste et pernicieux qu’on ne le présente ».

Naphtali Herz-Imber, créateur de l’Hatikva qui deviendra l’hymne national israélien, est décrit, lui, comme un « piètre poète » :

Quant à la période actuelle, voici ce qu’en pense Sari Klein : « Le sionisme est une passion théologico-politique qui, pour reprendre une expression de Martin Buber concernant le kibboutz, n’a pas encore échoué. Il continue de se chercher entre la phraséologie creuse de ses bonimenteurs et l’obscurantisme de ses rabbins ». Et l’auteure de souligner « la désastreuse colonisation de la Judée et de la Samarie par des colons menés par d’obscurs rabbins… », ajoutant qu’elle « persiste à affirmer que le triomphalisme messianiste et colonialiste en Judée et en Samarie reste la menace la plus tangible qui pèse sur Israël »

Si l’auteure évoque la Déclaration Balfour et les fameux accords Sykes-Picot, elle nous permet de découvrir des accords peu connus dits « de Deauville ».

Des exagérations, donc, mais un livre à découvrir toutefois.

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions Matanel. Berg International. Mars 2018. Traduit de l’hébreu par Sonia Lévine. 136 pages. 18 euros.