Blog du Crif - Vegan, Plateau télé et "camp de la mort"

08 October 2018 | 474 vue(s)
Catégorie(s) :
France

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Actualité

Après notre étude sur les Juifs de Finlande, voici, comme convenu et pour coller à l’actualité qui fait que le conflit russo-ukrainien est en train de s’étendre à d’autres pays, un regard sur les Juifs de Suède.

Dès le début de l’offensive russe contre l’Ukraine, nous avons, le 23 février dernier, proposé à nos lecteurs, une étude sur les Juifs d’Ukraine. Depuis quelques jours, le conflit semble s’étendre à deux autres pays, la Finlande et la Suède. Nous vous proposons de découvrir les communautés juives de ces deux pays. Aujourd’hui, les Juifs de Finlande.

Mardi 19 avril 2022, le Crif et le Mémorial de la Shoah ont organisé une cérémonie virtuelle pour commémorer le 79ème anniversaire du Soulèvement du ghetto de Varsovie. Un moment très émouvant lors duquel nous avons rendu hommage aux Hommes qui se sont soulevés pour leur liberté.

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Opinion

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Plateau de Thierry Ardisson samedi soir du 6 octobre 2018, sur la chaîne C8. Il est question de souffrance animale. Mais le débat dérape dangereusement.

Ardisson - qui, aime faire du buzz et de l’audimat - a invité sur son plateau des représentants  Vegan et un éleveur. Il doit être question de la cause animale et des abattoirs. Le ton monte lorsqu’Alexandra Blanc, présidente de l’association Vegan Impact et Solveig Halloin, porte-parole de Boucherie abolition prennent la parole. Une altercation a rapidement lieu entre l’écrivain Yann Moix et ces dernières, lorsqu’elles affirment que les bouchers sont responsables d'un «génocide industriel.» Elles parlent aussi d' «Holocauste» envers les animaux. Bref à les entendre, le sort fait aux animaux dans les abattoirs serait comparable aux «camps de la mort», expression utilisée sur le plateau. Il faut arrêter le «génocide systématique» des animaux ». «Non mais attendez, vous n'allez pas comparer le massacre de millions de Juifs avec ça, c'est obscène», répond Yann Moix, menaçant plus tard de « quitter le plateau » tant il était agacé.

Dire l’horreur de certains abattoirs (ce qui est hélas, une réalité), ce n’est pas, ce ne devrait pas procéder de cette manière-là. Dire l’horreur de certains abattoirs, ce n’est pas se livrer à des comparaisons malsaines, ineptes, violentes, malveillantes, ignominieuses entre le sort qui avait été réservé à des millions d’individus dans les camps d’extermination nazis –par un régime totalitaire qui affichait, proclamait l’extermination et mettait en pratique une extermination méthodique et calculée de millions d’hommes, de femmes et d’enfants- avec les abattoirs.

Le mieux, faut-il le rappeler ici, est l’ennemi du bien. A comparer systématiquement, à relativiser ce faisant, on finit par se détourner d’une cause importante et honorable : celle de la souffrance animale.

Marc Knobel, historien et Directeur des Etudes au Crif