Blog du Crif - Le Carreau du Temple d'avant

12 September 2018 | 599 vue(s)
Catégorie(s) :
France

L'EI ne lésine pas sur les moyens et diffuse sur Internet sa propagande ignominieuse...

Souvent l’on oublie de parler d’eux

Il faut croire que certaines alertes ne veulent pas être entendues à temps

Au moins 128 morts à déplorer dans la vague d'attentats qui a frappé Paris vendredi 13 novembre

Dov Maimon's picture
Paradoxes de la politique israëlienne
|
09 November 2015
Catégorie : France

"A vos crayons citoyens, à la politique citoyens. Si nous voulons que les choses se fassent il va falloir que certains d’entre nous se bougent."

Tel Aviv sur Seine : succès sur les berges et sur le net, opération réussie !

Virginie Guedj-Bellaïche's picture
Le dialogue renoué
|
29 July 2015
Catégorie : France

Mars 2015, je suis à Bruxelles pour présenter mon livre écrit sous le pseudo de Sefwoman, « Je suis juive mais je me soigne ». Au fond de la salle, 3 garçons se marrent. Je parle de ma grand-mère et de service 98 pièces au liseré doré, de son refus de me parler de l’Algérie, des plats typiques, je les vois acquiescer. A la fin de la présentation, ils ont tous les trois le livre en main. « La dédicace c’est pour qui ? », « Ismaël ».

Célébrer le 14 juillet à Tel-Aviv – une occasion de célébrer la double appartenance culturelle et nationale sur un mode festif et joyeux.

12 juillet 1906, Alfred Dreyfus  est réhabilité par la cour de cassation de Rennes. C’était il y a 109 ans, autant dire une éternité.  

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Pages

Opinion

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

Le Crif souhaite un prompt rétablissement à Jean-Pierre Allali suite à son récent accident et espère le retrouver très vite en pleine forme.

Par Chloé Blum

Pages

Photo : Foire de Paris, 1904 - Carreau du Temple

Il n’a pas toujours été le lieu que nous connaissons aujourd’hui. Il fut un temps que je voudrais brièvement conter, avec nostalgie et tendresse, avec respect aussi pour tous ceux et celles qui y ont travaillé durant des décennies.

Remontons donc le temps.

Quatre pavillons de bois seront édifiés en 1809. Leurs noms indiquent la spécialité des marchands : le carré du Palais Royal pour la belle dentelle et les innombrables soieries, le Pavillon de Flore pour la literie et les cotonnades, le Pou Volant (drôle de nom) pour la petite friperie et la Forêt Noire pour les vieux cuirs.

Sous l’impulsion en 1863 du Baron Hausmann, des édifices de fer, de fonte et de verre remplacent bientôt ceux de bois et de pierre. Sur 23000 mètres carrés, l’ensemble se compose de six pavillons qui s’étendent jusqu’à la rue du Temple. En 1901, la Ville de Paris (déjà) envisage la démolition d’une partie des pavillons alors désertés. La presse s’empare du sujet. Finalement, en 1904, la première foire de Paris a lieu dans l’édifice mais quatre des six bâtiments sont détruits en 1905. En 1981, une partie des pavillons restants sont restaurés et classés monuments historiques.

C’était quoi le Carreau du Temple dans les années 1970 ?

Même la célèbre Place de la République bâtait au cœur du Carreau, car les gens sortaient du métro pour s’y rendre. Un cœur qui battait tous les matins au cœur même de l’activité de ces marchands et de leur amour du métier. Ces forains, comme on les appelait. Au Carreau se pressaient les marchands de fripes, de fringues et les acheteurs et curieux. La journée commençait tôt le matin. Rue de la Corderie, les marchands trainaient de longs paniers en osier. A l’intérieur, se trouvait la marchandise : manteaux, pantalons, chemises, chaussures. Puis, les paniers à roulettes d'1m40 de haut pour une longueur d'1m50, étaient rangés. Les marchands composaient l’étalage sur une sorte de table basse en bois, de 0m80 de haut environ. 9h00 était l'heure d'ouverture au public. On allait pouvoir marchander. Un curieux ballet entre marchands et clients qui se pressaient dans les allées. Quelquefois, il y avait tant de monde, que l’on ne pouvait plus circuler. En ce bâtiment, travaillaient donc de petits commerçants, provenant pour la plupart d’Europe de l’Est et des Juifs qui avaient survécu à la Shoah. Leurs commerces avaient été spoliés durant l’occupation et placés entre les mains d’un administrateur provisoire. Puis, vinrent ensuite les marchands du bassin méditerranéen.

Mais, le Carreau du Temple n’était pas qu’un marché de fripes, plutôt folklorique, où se vendait de la confection. C’était un lieu de passage, un lieu de vie, qui faisait justement vivre tout le quartier et bien au-delà. Là, se rencontraient les parisiens, les provinciaux, les immigrés, les gens aisés et les pauvres d'entre les pauvres. Et dans une ambiance quelquefois survoltée s’écrivait l’histoire/une histoire de l’immigration, de la classe ouvrière, du « petit » monde et de tout le monde.

Lorsque Paris était un grand village populaire. Et que son peuple se pressait au Carreau.

Marc Knobel

Cet article a été publié dans le Journal du Carreau du Temple, n°1, septembre 2018, page 2.

Voir à ce sujet :