Gil Taïeb

Vice Président du Crif

#BlogDuCrif - Une vérité qu’il faut rappeler

11 December 2017 | 430 vue(s)
Catégorie(s) :
France
Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

Pages

Par Gil Taieb

Depuis quelques jours, j’interroge mes amis, mes parents, mes grands-parents.  Je m’imagine interrogeant mes ancêtres : Avez-vous souvenir qu’à un moment Jérusalem n’ait plus fait partie de nos prières ?

Ma question les étonne et certains me regardent même inquiets  !

Ils me répondent tous qu’aussi loin que remontent leurs souvenirs, Jérusalem a toujours brillé dans leurs cœurs et rythmé leurs prières. Qu’ils ont toujours porté Jérusalem au sommet de toutes leurs joies. Bien des siècles avant la renaissance d’Israël, de générations en générations, tous l’ont rêvé, évoqué dans toutes leurs discussions et prié dans sa direction . Tous ont connu la douleur d’en avoir été expulsés 

Mes ancêtres abasourdis par ma question me répondent : « tous les juifs répètent chaque année lors du Seder de Pessah « l’an prochain à Jérusalem » » 

La famille de Montaigne, de Léon Blum, celle d’Einstein, celle de Kissinger, celle de Dreyfus, celle d’Eiffel, celle de Offenbach, celle de Freud, de Stéphane Zweig et de Vladimir Jankelevitch, celle de Barbara, de Simone Veil et de Hannah Arendt, celle de Primo Levi et d’Elie Wiesel, comme celle de millions de Juifs depuis 3000 ans ont prié vers la Capitale du Royaume de David, vers le Temple de Jérusalem.

Alors pourquoi cette question ?

Tout simplement parce que depuis la déclaration de Trump tout le monde est en ébullition !

Pourtant quoi de plus évident ?

Qui sont donc ces gens pour lesquels Jérusalem n’est pas juive ? 

Dois-je leur demander si j’existe ? Dois-je leur demander l’autorisation d’exister, de vivre et de respirer ?

Dois-je donner mon avis sur les capitales de chaque pays et les remettre en question ?

Alors pourquoi Israël et Jérusalem ?

Après m’être torturé l’esprit, après avoir écouté et lu tout ce qui se disait et s’écrivait sur ma Jérusalem, j’ai pris mon parti : leur avis m’importe peu, leur autorisation je m’en passe et je n’ai de leçons à recevoir de personne 

Je vais les laisser s’agiter et gesticuler. Je vais même faire semblant de comprendre leurs tergiversations politiques ! Leur monde est malade et ils ont perdu leurs racines.

Ils ne savent plus qui ils sont, d’où ils viennent et sont inquiets quant à leur avenir. Ils assistent impuissants à la réécriture de l’Histoire et à la négation de leur passé. 

J’ai de la compassion pour eux. Et comme j’ai de la Mémoire et que depuis 3000 ans je suis resté fidèle à mes racines, je vais essayer de les réveiller ! Mais, en me préservant car l’Histoire m’a montré, que ma Vie et celle de mes enfants ne dépendent que de moi. Comme le disait David Ben Gourion « ce qui est important ce n’est pas ce que pensent les Nations mais ce que font les Juifs ».

Je vais donc perpétuer ma tradition et prier vers Jérusalem !

A la différence de ceux qui la rêvaient et pleuraient en pensant à elle, moi je vais la défendre afin que je n’en sois plus jamais dépossédé et éloigné.

Jerusalem est la Capitale du peuple Juif, n’en déplaise aux diplomates et surtout aux dictateurs aux mains souillées de sang qui veulent me donner des leçons.

Je vais même, pour les plus honnêtes d’entres eux, les inviter à venir déambuler dans les rues de cette merveilleuse ville ouverte à tous et dans laquelle cohabitent toutes les fois depuis 1967. Peut être comprendront-ils que Jérusalem est belle car elle a retrouvé ses enfants.