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Il faut avoir vu et entendu ces enfants, ces adolescents et ces jeunes adultes raconter avec sensibilité et émotion l'histoire des enfants d'Izieu, il faut avoir vu et entendu ces grands gaillards "black" évoquer l'arrivée des enfants à Auschwitz, la sélection, les chambres à gaz, la crémation, il faut avoir vu et entendu ces petits garçons et petites filles "issus-de-l'immigration-arabo-musulmane" égrener sans la moindre faute la liste des noms des 44 enfants, dont certains avaient leur âge.
Dans le climat délétère que nous connaissons aujourd'hui, cette cérémonie simple, ponctuée par le chant des partisans et la "Marseillaise" chantée à l'unisson, est signe d'espoir. Elle témoigne de l'utilité des actions conduites depuis des années par les militants de la Licra dans les établissements scolaires et rend hommage au travail réalisé par des enseignants dans des conditions parfois extrêmement difficiles. Elle nous encourage à ne pas désespérer de la France fraternelle à laquelle nous aspirons. Merci au Maire du 7ème arrondissement de Lyon pour celle belle initiative républicaine.
Dimanche 6 avril 2014, je suis comme chaque année à Izieu pour participer à la commémoration de la rafle. J'ai le plaisir d'y rencontrer une délégation de l'association Ibuka ("souviens-toi" en kinyarwanda) qui oeuvre pour la mémoire du génocide des Tutsi du Rwanda. Cette présence me fait chaud au coeur. Le 6 avril 1994, 50 ans jour pour jour après la rafle des enfants d'Izieu, commençait le génocide des Tutsis du Rwanda. En l'espace de trois mois, entre 800 000 et un million d'hommes, femmes, vieillards et enfants furent exterminés par le seul fait d'être nés Tutsi… Lire la suite.