La troisième édition des « 3 jours pour la Mémoire » organisés par le Crif Bordeaux-Aquitaine, avec la participation des différents partenaires institutionnels (Dilcrah, Fondation pour la mémoire de la Shoah, B’nai B’rith Bordeaux, Entretiens de Bordeaux – Cercle Primo Levi, Université Michel Montaigne) s’inscrit cette année dans la quinzaine de l’Égalité et de la Diversité organisée par la ville de Bordeaux et Bordeaux Métropole. Lundi 25 novembre 2024, s’est déroulée la première journée de cette édition, consacrée à « la Shoah à l’Est, les témoignages des témoins indirects ».
Président du groupe socialiste, écologiste et républicain du Sénat, ancien Ministre dans les gouvernements Valls et Cazeneuve, Patrick Kanner intervenait à la dernière Convention nationale du Crif. Cette personnalité socialiste s’exprime ici sur la crise politique que peut traverser le pays en cas de chute du gouvernement Barnier et avance « une solution » avec clarté : la constitution d’une « coalition qui reflète la force du front républicain lors des dernières législatives » et qui peut résulter de rapprochements entre la gauche (ou une partie de la gauche) et « le bloc central ».
Répondant aux questions de Jean-Philippe Moinet, le sénateur du Nord précise que les socialistes doivent « affirmer que nous sommes prêts à des compromis, texte par texte, pour sortir notre pays de la crise politique et institutionnelle. » Considérant que la gauche a « trop courbé l’échine » face à LFI et Jean-Luc Mélenchon, Patrick Kanner évoque la nécessité d’une autre voie pour la gauche sociale-démocrate et nous déclare aussi : « l’unité nationale face à l’antisémitisme est une nécessité pour préserver les valeurs de la République ».
François Zimeray, ancien Ambassadeur de France pour les Droits de l’Homme, est l’avocat du célèbre écrivain franco-algérien Boualem Sansal, qui vient d’être arrêté et incarcéré en Algérie. Répondant aux quelques questions express que nous lui avons posées, François Zimeray nous donne quelques nouvelles de l’écrivain incarcéré à Alger, nous explique que son cas ne saurait être juridiquement prisonnier, « le bouc-émissaire », d’une relation diplomatique entre la France et l’Algérie qui s’est très fortement détériorée, et déclare : « On voit mal comment la plume d'un homme de 80 ans aurait pu mettre en danger la sécurité d'un État de 45 millions d’habitants ».
Dans ce communiqué du 28 novembre 2024, le Crif Alsace dénonce le « nouveau terrorisme intellectuel » qui a pour seul objectif de « faire taire toute voix dissonante par l’autocensure en jouant sur la peur des réactions violentes des nervis de cette propagande ». Le Crif Alsace adresse tout son soutien à Mme Pernelle Richardot, élue de Strasbourg et à M. Michel Deneken, président de l'Université de Strasbourg.