Tribune
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Publié le 18 Novembre 2016

#Editorial - Le débat ne doit pas laisser place à la calomnie, par Francis Kalifat

La vigilance est une valeur cardinale du Crif.
Par Francis Kalifat, Président du Crif
 
Dans trois jours se déroulera le premier tour des primaires qui désigneront le candidat de la "droite et du centre" à la prochaine élection présidentielle. Ce moment est une étape essentielle de vie démocratique, comme le sont les primaires de tous les partis s'inscrivant dans le champ des valeurs républicaines. Si le Crif ne prend bien entendu pas position dans le cadre de ce processus de désignation des candidats à l'élection présidentielle, il reste un observateur attentif aux débats qui entourent ces échéances. 
 
Bien sûr, les enjeux majeurs auxquels les Juifs français, comme les autres Français, sont confrontés imposent que les débats ne fassent l'économie d'aucun sujet. Mais force est de constater que l'argumentation politique a parfois laissé place aux analyses fallacieuses et aux accusations calomnieuses. 
 
Le Crif avait le premier ainsi dénoncé il y a quelques semaines les propos nauséabonds de Jean-Frédéric Poisson, dont nous regrettons qu'il ne soit pas revenu purement et simplement sur ses propos. 
 
Il est également de notre rôle de dénoncer aujourd'hui les accusations,relayées par les réseaux sociaux, visant certains candidats.Elles relèvent de l'instrumentalisation de la lutte contre l'antisémitisme. La joute politique peut être sévère mais elle ne peut se faire en violation des valeurs de vérité.
 
Cette vigilance est une valeur cardinale du Crif. 
 
Nous nous devons d'y être  attentifs dans le cadre du débat de ces primaires, comme nous le serons lors des scrutins des autres partis et des élections elles-mêmes.