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Actuellement, monsieur le Ministre, on massacre des civils à cause de leur foi au Proche et Moyen-Orient : en Égypte en août 82 églises brûlées, en septembre au Pakistan un attentat meurtrier, hier l’attentat de Nairobi, en Syrie des exécutions publiques. La Syrie, l’Irak, l’Égypte, le Pakistan, le Kenya et demain peut-être le Liban, sont le théâtre d’une chasse aux Chrétiens d’Orient. Les gouvernants ferment les yeux sur les exactions des islamistes radicaux. Et nous, Européens, nous regardons ailleurs par peur de déstabiliser les faibles pouvoirs en place, des alliés de circonstance. La realpolitik a un visage aujourd’hui, celui de centaines de milliers de Chrétiens sacrifiés.
Pourtant la liberté de culte est protégée par l’article 2 de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui dispose que chacun a le droit de vivre librement sans distinction de race, de couleur, de sexe ou de religion, droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion.
La diplomatie française n’entacherait en rien notre sacro-saint principe de laïcité en prenant la tête de la contestation. Il s’agirait simplement de protéger et garantir des conditions de vie digne à ces Chrétiens d’Orient dans des pays, où jusque-là le multiculturalisme religieux était une réalité de l’histoire.
La semaine dernière une coordination des Chrétiens d’Orient en danger s’est créée et a lancé une pétition. C’est la première fois en France que des représentants des Eglises d’Orient, des organisations religieuses et laïques originaires représentant la diversité de l’Orient chrétien se regroupent pour agir ensemble. Nous devons soutenir sans réserve cette démarche.
Alors Monsieur le Ministre, il est temps que la France retrouve son rôle sur la scène internationale en défendant des causes, celles des plus faibles, celles des oubliés, celles des opprimés. Monsieur le Ministre, il est temps que la France défende les Chrétiens d’Orient et leur droit de vivre dignement et en sécurité dans leur pays. »