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Publié sur le site du Gorafi
« Comment faisait-il pour savoir si son employé était juif ou pas ? Je pose calmement la question », argumente Robert Ménard. « Il a fait une liste de ses employés et il a sans doute regardé les prénoms pour se faire une idée». Il précise : « Car, comme je l’ai dit, les prénoms font la religion et les prénoms juifs moi je peux vous dire qu’on les reconnaît ». Le maire de Béziers souligne que d’autres techniques comme une reconnaissance au faciès ont sans doute été nécessaires à Schindler pour établir la liste. « J’ai fait pareil, je ne serais pas étonné qu’il ait agi ainsi, c’est très pratique et le visage ne trompe pas ». Il y a, de fait, pour lui deux poids deux mesures dans cette affaire. « Et à lui on lui dit rien, moi je fais pareil, mais moi c’est mal ! », s’étrangle-t-il.
Face aux nouvelles accusation, Robert Ménard ne décolère pas. « Aujourd’hui, si Oskar Schindler voulait établir ce genre de liste, il ne pourrait pas, on lui interdirait », souligne-t-il. Quant à la pertinence de sa comparaison, Robert Ménard sait qu’elle a des limites. « J’ai bien conscience que je compare ma situation à un personnage de fiction dans un film américain ».
- Cet article a été publié dans le cadre de la "newsletter déguisée" du Crif, à l'occasion de Pourim -