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Publié le 24 décembre dans Des Nouvelles d'Alsace
À Ingolsheim, Bremmelbach, Climbach et Riedseltz, les tags visaient des maisons d’habitation des rues principales. Apparemment, elles auraient été choisies au hasard, car ce ne sont ni celles d’élus, ni celles de personnes de confession juive. À Wissembourg, les inscriptions au message décousu et à l’orthographe approximative ont visé la gare, l’ancien M. Bricolage et un bâtiment d’Opus 67. Les tags ont vraisemblablement été réalisés dans la nuit de lundi à mardi, une passante de Riedseltz les ayant aperçus dès 5 heures.
À Ingolsheim, ce sont les voisins d’en face qui ont découvert les inscriptions en se levant et qui ont donné l’alerte. Richard Frey, le maire, n’a pas de mots pour décrire cet acte « désolant et honteux. Le jour de Noël en plus… Mon premier réflexe a été d’aller vérifier que le cimetière n’était pas touché. » Les maires de ces communes condamnent ces actes : « Ce sont des gens qui n’ont aucun courage, et rien dans la tête », s’exclame Christian Gliech, le maire de Wissembourg. « C’est la bêtise humaine qui s’exprime, ce sont des gens stupides mais qui peuvent être dangereux. C’est notre rôle en tant qu’élus, en tant qu’adultes responsables, de les combattre », martèle le maire de Riedseltz, René Richert.
Ce mardi matin, les gendarmes de la compagnie de Wissembourg ont effectué des constatations sur les lieux des dégradations. La section de recherches de la gendarmerie de Strasbourg intervient en appui des unités locales. À ce stade, les enquêteurs n’ont procédé à aucune interpellation.
Le secteur avait déjà été touché : « Nous avions déjà eu des tags sur la mairie », se souvient Dominique Demange, le maire de Bremmelbach. D’autres tags avaient été découverts sur la mairie de Dieffenbach-lès-Woerth en mai dernier, celle de Forstheim en octobre, après ceux sur l’ancienne maison du maire de Wissembourg à Altenstadt en janvier.
Mais à la différence de ces inscriptions qui véhiculaient un message clair, ouvertement antisémite et xénophobe, les tags de la nuit de lundi à mardi revêtent un caractère idéologique plus confus. Ce qui laisse à penser qu’ils pourraient émaner d’autres auteurs.
Le message global est assez confus : « C'est homophobe, anti-juif, anti-politiques mais tout est embrouillé », selon la préfecture, qui parle d'un « amalgame de haine gratuite » visant encore le président Emmanuel Macron et son homologue américain Donald Trump.
Appel à témoins : La gendarmerie lance un appel à témoins pour faire avancer l'enquête. Contacter la brigade de Wissembourg au 03 88 94 01 02 ou le 17.