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Publié le 17 février dans Le Parisien
L'antisémitisme ne semble pas épargner la police nationale. Un fonctionnaire en a été victime. Ce policier de confession juive officie au sein de la compagnie républicaine de sécurité 1, la plus prestigieuse des CRS qui assure notamment les escortes du chef de l'Etat et des hautes personnalités françaises et étrangères. Le 4 février dernier, il trouve la porte de son casier couverte de l'inscription suivante : « Sale juif », avec deux croix gammées à côté de son nom de famille. Le policier porte immédiatement plainte et une enquête judiciaire est ouverte pour les chefs d'accusation d'injure non publique en raison de la race, l'ethnie, la nation ou la religion, ainsi que dégradations pour les mêmes raisons. Le quartier général de la CRS 1 se situant à Vélizy-Villacoublay, l'enquête est toujours en cours au commissariat de Versailles. Cette affaire provoque l'émoi parmi les personnalités de la communauté juive française à l'image de Sammy Ghozlan, président du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA). « C'est extrêmement grave car les policiers sont chargés de la protection des citoyens et de la lutte contre tous les racismes et l'antisémitisme », estime-t-il. Le fondateur du BNVCA annonce avoir saisi le ministère de l'Intérieur afin que soit rapidement connu l'auteur de ce tag : « Il faut qu'il soit sanctionné, exclu de la police et qu'il passe en jugement. » L'avocat de l'association, Me Franck Serfati, a également été chargé de déposer une plainte pénale auprès du procureur de Versailles.Le ministère de l'Intérieur alerté par le BNVCA