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Publié le 2 Décembre 2020

France - Islamisme radical : Dissolution du CCIF par le Conseil des ministres

Le gouvernement a dissous mercredi 2 décembre, en Conseil des ministres, le Collectif contre islamophobie en France (CCIF), accusé de faire de la «propagande islamiste», a annoncé Gérald Darmanin.

Publié le 2 décembre dans Le Figaro

Vendredi dernier, le collectif avait décidé de prendre les devants en annonçant s'être «auto-dissous». Il avait déjà redéployé peu auparavant ses activités et son siège à l'étranger.

Le ministre de l'Intérieur a fait valoir mercredi dans un tweet que «depuis plusieurs années, le CCIF a conduit avec constance une action de propagande islamiste». Sa dissolution avait été annoncée par le gouvernement dans la foulée de la décapitation, le 16 octobre, de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie dans un collège de Conflans-Saint-Honorine dans les Yvelines.

Lors de la notification du projet de dissolution, le CCIF avait reproché au ministre de l'Intérieur d'avoir «cédé aux appels de l'extrême droite» et assuré qu'il continuerait «à apporter son assistance juridique aux personnes victimes d'islamophobie et informera(it) les instances internationales de l'état d'avancement de la lutte contre les discriminations et pour l'égalité en France».

Depuis octobre, deux structures ont déjà fait l'objet de dissolution en Conseil des ministres pour des motifs semblables. Il s'agit de BarakaCity, accusée de «propager des idées prônant l'islam radical», et du collectif «Cheik Yassine» dont le président Abdelhakim Sefrioui a été mis en examen dans l'attentat de Conflans pour «complicité d'attentat terroriste». Les responsables de BarakaCity et son fondateur, Driss Yemmou, dit Idriss Sihamedi, ont demandé «l'asile politique» au président turc, Recep Tayyip Erdogan.

Le gouvernement a également ordonné la fermeture administrative pour six mois de la mosquée de Pantin, au motif qu'elle avait relayé une vidéo dénonçant le cours de Samuel Paty sur la liberté d'expression au cours duquel le professeur d'histoire avait montré des caricatures de Mahomet. Le Conseil d'État a confirmé la dissolution de BarakaCity et la fermeture de la mosquée de Pantin.

 

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