En tout cas, il s’agit bien d’un « crime », cela ne peut pas être discuté, puisque il n’y a pas d’autre réponse possible. Donc Israël est un état qui fait au minimum des crimes de guerre, donc c’est un état criminel. Fermez le ban, c’est le Professeur qui a posé la question qui l’affirme.
Les étudiants les plus indulgents envers Israël ont eu le droit de répondre qu’il ne s’agit pas d’un génocide, mais je ne suis pas sûr que la réponse désirée, qui donnait le maximum de points n’était pas « génocide ». En tout cas, connaissant les orientations de l’examinateur, mon petit doigt me dit que répondre « génocide » n’était pas éliminatoire…
Au fait, qui est l’examinateur ? Il s’agit du chirurgien Christophe Oberlin. Le professeur ne fait pas que de la chirurgie, fût-elle humanitaire. Il fait aussi de la politique. Il a été tête de liste aux élections européennes de 2004 sous la bannière d’Euro-Palestine, avec la présidente de la Capjipo et Dieudonné, ce grand humaniste obsessionnel qui a fait rire dans le passé.
Autrement dit, M.Oberlin se situe à la pointe extrême de la haine contre Israël et de la promotion du Hamas qu’il fait d’ailleurs continuellement, sans s’arrêter sur le fait (négligeable ?) que c’est une organisation reconnue comme terroriste dans notre pays et ailleurs.
Il vient d’écrire un livre sur son expérience à Gaza et c’est probablement là que se trouve la réponse à l’ignoble question qu’il pose dans cet examen.
Cette question en appelle évidemment une autre : comment une formulation manifestement destinée à implanter de façon pavlovienne dans la tête des étudiants en médecine qu’Israël est un état criminel, peut-elle être posée dans un examen sans soulever de réaction des autorités académiques ?
Chacun dit qu’il ne faut pas importer le conflit en France. On voit tous les jours les dramatiques conséquences de cette importation. M. Oberlin y contribue de toutes ses forces. Il n’a pas le droit d’utiliser l’Université pour déverser ses haines sélectives. Qu’il aille exercer ses talents en Syrie, où on a vraiment besoin de ses compétences.
Mais, que voulez-vous, pour lui comme pour d’autres, hors de Gaza, il n’y point d’indignation…
Richard Prasquier
Président du CRIF