Le CRIF en action
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Publié le 13 Juin 2014

Destruction du patrimoine religieux : le CRIF et la JJAC (Justice for Jews from Arab Countries) demandent la mise en place d’une Commission multiconfessionnelle à l’UNESCO

Paris, le 12 juin 2014 - Au cours d’une rencontre sans précédent avec Irina Bokova, Directrice générale de l'UNESCO, une délégation a exprimé son inquiétude à propos des lieux saints juifs en voie de disparition à travers le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et la région du Golfe. La délégation conjointe de la Justice pour les Juifs des pays arabes (JJAC) et du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a présenté des rapports sur l'état catastrophique des lieux saints juifs restant en Irak, Égypte, Libye, Syrie, Yémen, ainsi que les développements positifs au Maroc et en Tunisie.

Les participants ont fait état de "la triste réalité" : dans ces pays, les lieux saints de toutes les religions - juifs, chrétiens et musulmans - sont en risque d'être détruits par les ravages de la guerre et l'intolérance religieuse.

En réponse, Mme Bokova a fait part son inquiétude similaire quant à la "destruction des lieux saints pour les Juifs, les chrétiens, les musulmans, les bouddhistes et les autres religions", en déclarant: "Quelque chose ne va pas dans ce monde".

Cette réunion faisait suite à la déclaration du 28 mai 2014 dans laquelle Madame Bokova a dit sa "consternation devant la destruction de la synagogue historique de Eliyahu Hanabi à Damas" et son appel «à toutes les parties à cesser immédiatement la destruction du patrimoine syrien". Elle a réaffirmé lors de la réunion que la destruction de cette synagogue ancienne de  400 ans n'est "pas acceptable".

Pour lutter contre cette agression sur l'histoire et le patrimoine, la JJAC et le CRIF ont demandé à l'UNESCO de convoquer une Commission multiconfessionnelle d'experts pour produire un rapport sur l'état des sites du patrimoine saint pour les juifs, les chrétiens et les musulmans qui sont en risque dans tout le Moyen-Orient, en Afrique du Nord et dans la région du Golfe.

"Qui d’autre que cet organe mondial qu’est l'UNESCO peut assumer cette responsabilité?" a demandé le Rabbin Elie Abadie, co-Président de la Justice pour les Juifs des pays arabes. «La création d'une telle commission peut et doit contribuer à la protection et la préservation du patrimoine historique de Juifs des pays arabes".

Roger Cukierman, Président du Conseil représentatif des institutions juives de France a souligné qu'il est « important, pour toute l'humanité, pour une organisation mondiale comme l'UNESCO, d'enquêter et de tirer des conclusions au sujet de la destruction des lieux saints - juifs et non-juifs. »

CRIF