Le CRIF en action
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Publié le 19 Février 2010

Michèle Alliot-Marie au dîner du CRIF de Bordeaux

« Le CRIF est un interlocuteur essentiel de l’Etat », dans un esprit qui est toujours celui de l’intérêt général, a déclaré Michèle Alliot-Marie, jeudi 18 février 2010, au dîner du CRIF de Bordeaux-Aquitaine.




La ministre de la Justice, garde des Sceaux, a « réaffirmé la place de la communauté juive… son rôle essentiel dans la construction de la République et la défense de la France. »



Le troisième dîner du CRIF Aquitaine, présidé par Albert Roche a été ouvert par Alain Juppé. Le maire de Bordeaux a félicité le président régional du CRIF d’avoir réuni autant de personnalités, plus de trois cent. L’ancien Premier ministre a souhaité « exprimer quelques convictions profondes ». Il a dit « son attachement, voire son affection pour la communauté juive de Bordeaux ».



Se félicitant du nombre peu élevé d’actes antisémites en Aquitaine, Alain Juppé a déclaré qu’il était dans le camp de ceux qui sont « intraitables » dans la lutte contre l’antisémitisme. Le premier magistrat de Bordeaux a exprimé son attachement à la sécurité d’Israël, précisant que la paix passe par la fondation d’un Etat palestinien.



« Le dîner du CRIF a pour but de jeter des ponts là où d’autres ferment des portes », a déclaré Albert Roche en saluant ses invités. Il a précisé que le CRIF fédère les différentes conceptions de l’identité juive. Il insisté sur le fait que chacun des citoyens doit s’adapter à la République et non pas le contraire.



Albert Roche a constaté que l’antisémitisme pouvait renaitre de ses cendres, en particulier dans certains secteurs et certains quartiers. Il a dénoncé la nocivité d’Internet, quand celui-ci est utilisé pour propager la haine.



Répondant au président du CRIF de Bordeaux-Aquitaine, Michèle Alliot-Marie a affirmé : « La Nation rejette l’antisémitisme… Tout acte antisémite est une insulte aux valeurs de la France et une atteinte à notre pays ». La ministre de la Justice a indiqué que la lutte contre l’antisémitisme demeure une priorité du gouvernement : « Elle se traduit par une mobilisation totale de l’institution judiciaire ».



Evoquant les actes antisémites, Michèle Alliot-Marie a estimé que l’opération « Plomb Durci » « n’avait pas été sans conséquences » sur les tensions en France. Elle a condamné toutes les formes de boycott de produits cacher et israéliens et donné instruction pour que le parquet fasse preuve de plus de fermeté.



Répondant à l’inquiétude d’Albert Roche, Michèle Alliot-Marie a déclaré : « La France n’acceptera pas que l’Iran se dote de l’arme nucléaire ».



« L’identité française n’est pas figée et ne peut se faire que sous l’égide des lois de la République » a déclaré Richard Prasquier, pour lequel, même s’il y a de l’antisémitisme en France, « la France n’est pas un pays antisémite ». Faisant allusion à la récente agression d’un enfant juif dans le 18ème arrondissement de Paris, le président du CRIF a déploré que les attaques antisémites sont la plupart du temps le fait de jeunes qui s’en prennent à des jeunes juifs. Il a noté qu’il y a des rues et des quartiers « qu’on évite ».



Il est revenu à Richard Prasquier la tâche de remettre le Prix du CRIF à Michel Slitinsky, qui a consacré une grande partie de sa vie pour que se tienne le procès de Maurice Papon à Bordeaux.



Comme chaque année, le dîner du CRIF a rempli son rôle de dîner républicain, à la fois solennel et convivial. Des personnalités politiques de tous bords, et des représentants de la société civile avaient répondu à l’invitation d’Albert Roche. Parmi elles : Xavier Darcos, ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville; Dominique Schmidt, préfet de la région Aquitaine et de la Gironde ; Alain Rousset, président du Conseil régional d’Aquitaine ; Philippe Madrelle, président du Conseil général de Gironde. Toutes les familles religieuses étaient largement représentées au dîner du CRIF. Ariel Goldmann, vice-président du CRIF ; Haïm Musicant, directeur général ; Nicole Yardeni, présidente du CRIF Midi-Pyrénées. Eliane Klein, déléguée du CRIF Orléans ; François Guggenheim, délégué du CRIF Ouest-Centre et Joël Rochard, président du Cercle Bernard Lazare et membre de l’Assemblée générale du CRIF avaient également tenu à participer a cette soirée qui fut, suivant l’avis de tous, une belle réussite.



Photo (Michèle Alliot-Marie accueillie hier soir par Albert Roche, président du CRIF aquitaine) : © 2010 Stéphane Lartigue, sudouest.com
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