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Son nom ne sera jamais oublié.
ll y a cinq ans, le 4 avril 2017, Sarah Halimi se faisait sauvagement assassiner, parce que juive.
Aujourd'hui, après des expertises, des contre-expertises, et malgré la mobilisation sans faille d'associations, justice n'a pas été rendue.
Le Crif s'est engagé depuis le début pour que toute la vérité soit faite sur cet assassinat odieux.
Le 3 mars dernier, la Cour de cassation a jugé de l'irresponsabilité pénale de l'assassin présumé de Sarah Halimi au moment des faits. Nous nous sommes mobilisés pour que ce verdict ne soit pas confirmé.
Malheureusement, mercredi 14 avril 2021, la Cour de Cassation a rendu son verdict et a confirmé l'irresponsabilité pénale de l'assassin présumé de Sarah Halimi au moment des faits. En rendant son verdict, la Cour n'a pas rendu Justice à Sarah Halimi et à sa famille. Le Président du Crif, Francis Kalifat, a exprimé son inquiétude et sa consternation. Il n'y a donc pas eu de procès dans la terrible Affaire Sarah Halimi.
Vous avez été nombreux à réagir à la décision de la Cour de Cassation et à vous rassembler pour rendre hommage à Sarah Halimi et pour contester l'absence de procès. Dimanche 25 avril 2021, sur la Place du Trocadéro à Paris, dans de nombreuses villes de France et dans le monde, nous étions des milliers à rendre hommage à Sarah Halimi et demander justice. Des rassemblements solidaires et citoyens qui se sont partout déroulés avec bienveillance et fraternité.
Partout en France, vos Crif régionaux ont rassemblé des centaines de personnes, dimanche 25 avril, pour réclamer "Justice pour Sarah Halimi". Plus de 2 000 personnes se sont réunies à Marseille, pour réclamer Justice pour Sarah Halimi ! Forte mobilisation à Montpellier également, en hommage à Sarah Halimi et pour une révision de la loi. 800 personnes se sont rassemblées à Nice pour Sarah Halimi. A Strasbourg, un millier de personnes ont pris part à la cérémonie organisée devant la grande synagogue de la Paix à Strasbourg, pour rendre hommage à Sarah Halimi et témoigner leur soutien à sa famille. Un signal fort est venu de Bordeaux et des départements d’Aquitaine, dimanche 25 avril, rejoignant la vague de protestations et de colère qui a traversé notre pays, pour que soit réformée en urgence la loi française sur l’irresponsabilité pénale. A Lyon, ce sont près de 1 500 personnes qui ont répondu à l’appel du du Crif Auvergne Rhône-Alpes, du Consistoire Régional, du FSJU, du B’nai B’rith, de la LICRA et qui se sont rassemblés devant la Cour d’Appel de Lyon. À Lille, environ 300 personnes se sont réunies.
En France... mais pas seulement ! Des rassemblements citoyens ont en effet été organisés partout dans le monde en hommage à Sarah Halimi. En Israël, à Tel Aviv, mais aussi à Jérusalem et à Eilat où des milliers de personnes se sont rassemblées pour demander justice. A Rome, en Italie. A La Haye, aux Pays-Bas, devant l'Ambassade de France. A Londres, au Royaume-Uni, où 250 personnes étaient réunies. Aux Etats-Unis, à Los Angeles, Miami, mais aussi à New York.
Choqué par l'arrêt de la Cour de cassation, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France Francis Kalifat estime que les magistrats ont manqué de courage. (Interview de Francis Kalifat, dans le Journal du Dimanche)
L’Assemblée nationale a adopté, mercredi 22 septembre 2021, en première lecture, le premier volet du projet de loi relatif à l’irresponsabilité pénale et à la sécurité intérieure. Le texte vise notamment la création de deux infractions spécifiques en cas de consommation volontaire de produits psychoactifs.
Création d'une commission d'enquête parlementaire autour de l'Affaire Sarah Halimi
Les auditions de la commission d’enquête parlementaire avaient pour objectif la recherche "d’éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police" dans l’affaire Sarah Halimi.
La commission parlementaire s’est attachée à vérifier le travail de la police, à aborder la question de l’irresponsabilité pénale et examiner le processus judiciaire qui a suivi les faits. L'objectif de cette commission était la VÉRITÉ. (Le rapport est disponible ici)
La Commission d’enquête chargée de rechercher d’éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police dans l’affaire dite Sarah Halimi et de formuler des propositions pour éviter le cas échéant leur renouvellement a finalement rendu son rapport mardi 11 janvier 2022. Le président de la Commission, le député Meyer Habib, a présenté les résultats du rapport et regretté le déni qui entoure toujours ces dysfonctionnements. Nous vous présentions alors les conclusions ainsi que la liste de tous les dysfonctionnements relevés, des dysfonctionnements "abyssaux" selon Meyer Habib. Pour en savoir plus sur le Rapport de la Commission d’enquête.
Nous avons également interrogé le président de la Commission, le député Meyer Habib, sur les conclusions de ce rapport. Pour lite notre entretien avec Meyer Habib, cliquez ici.
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