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Publié le 14 Mars 2024

Le brief du Crif – Le Crif demande la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur

Suite aux récents événements qui se sont déroulés à Sciences Po Paris, le Crif demande qu’une commission d’enquête parlementaire sur l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur soit mise en place au plus vite pour auditionner les acteurs concernés.

Mardi 12 mars 2024, le grand amphithéâtre de Sciences Po Paris a été occupé toute la matinée par des militants pro palestiniens, et renommé « amphithéâtre Gaza ». Des étudiants juifs ont été empêchés d’y accéder et des étudiants de l’Union des Étudiants juifs de France (UEJF) ont été pris à partie.

Suite à cela, le Crif demande la mise en place au plus vite d’une commission d’enquête parlementaire sur l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur pour auditionner les acteurs concernés.

Le dévoiement du soutien à la cause palestinienne ne peut justifier la stigmatisation d’étudiants juifs.

L’antisémitisme d’atmosphère dans certaines universités doit être combattu avec fermeté ou notre démocratie étouffera.

Les établissements d’enseignement supérieur doivent devenir des sanctuaires républicains contre l’antisémitisme, l’assignation identitaire et toutes les haines.

 

 

Le Président du Crif était ce matin l’invité de BFM TV. Il est revenu sur les événements récents qui se sont déroulés à Sciences Po Paris et a rappelé que « ce que l’on a vu à Sciences Po, c’est au fond ce qui se passe dans un certain nombre de lieux universitaires depuis le 7 octobre ». La stigmatisation fait peser un climat extrêmement lourd sur les étudiants juifs de France. « Chacun doit pouvoir étudier sereinement. »

Yonathan Arfi a rappelé combien l’« antisémitisme d’atmosphère […] doit être dénoncé » et combattu. « Dans le logiciel d’une partie des étudiants, pour parler de Gaza, il faut exclure les Juifs. C’est profondément antisémite, mais c’est un logiciel qu’on retrouve […] dans l’assimilation identitaire ».

 

 

Le rapport récent publié par le Service de Protection de la Communauté juive (SPCJ) et le Ministère de l’Intérieur fait état de la situation de l’antisémitisme en France en 2023, et plus particulièrement depuis le 7 octobre. Les chiffres de l’antisémitisme en 2023 montrent un rajeunissement des auteurs et des victimes d’antisémitisme : chez les étudiants, mais aussi chez les lycéens, les collégiens, et parfois même les écoliers.

 

Caroline Yadan, députée, a déclaré sur X : « Face à l’instauration de ce climat délétère de terreur et ces agissements intolérables, nous demandons avec mes collègues, à ce que la Commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale procède rapidement à l’audition des chefs d’établissements de l’enseignement supérieur ».

 

 

 

Hier, le Premier ministre Gabriel Attal eis’est rendu à Sciences Po avec la Ministre de l’Ensgnement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau. Gabriel Attal a annoncé que le gouvernement allait saisir le Procureur de la République « pour que la justice puisse agir rapidement ».

 

 

Dans une interview, Sylvie Retailleau a indiqué que « le ministère de l’Enseignement supérieur a fait un signalement au Procureur de la République sur le fondement de l’article 40 pour faire toute la lumière sur les propos à caractère antisémite tenu à l’encontre d’une étudiante, comme sur l’entrave à l’accès à l’amphithéâtre. En parallèle, une enquête disciplinaire interne a été lancée. Des éléments, des témoignages directs ont été collectés dans ce sens » (source : Le Parisien).

 

Sciences Po a indiqué dans un communiqué publié sur X avoir « saisit la procureur de la République pour des faits à caractère antisémite, sur la base de l'article 40 du Code de procédure pénal ». « En étroite collaboration avec le ministère de l'Enseignement et de la Recherche, la direction de Sciences Po a saisi ce jour le procureur de la République de Paris, conformément à l'article 40 du Code de procédure pénale, sur la base d'un courrier de signalement reçu aujourd'hui de la section de Sciences Po de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), dénonçant des faits discriminatoires à caractère antisémite survenis hier en marge de l'occupation de l'amphithéâtre Émile Boutmy par un collectif d'étudiants. »

Sciences Po a annoncé avoir ouvert « en parallèle [...] une enquête administrative sur les événements survenus hier dans et aux abords de l'amphithéâtre ».

 

 

L’enseignement supérieur et les lieux d’études dans leur ensemble doivent rester des sanctuaires ; ce sont des lieux de transmission du savoir et d’excellence académique.  

 

 

 

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