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Dans la continuité des trois cérémonies précédentes, ce 22 novembre à 11h, Albert Massiah Président du Crif Bordeaux Aquitaine a participé à la pose de pavés à la mémoire des époux Martin et Berthe Katz, devant leur dernier domicile : 48 rue Ausone à Bordeaux.
Cette cérémonie s’est déroulée sous l’égide de la Mairie de Bordeaux et de son Maire adjoint Olivier Escot et de Yoann Lopez, chargé de mission à la politique mémorielle de la ville en charge de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Albert Massiah les a remercié de leur travail et de leur initiative à reconduire maintenant annuellement ce projet des « stolpersteine » lancé en 2017 par l’université bordeaux Montaigne.
Chaque pierre littéralement « d’achoppement » honore la mémoire d’une personne déportée, victime du nazisme et témoigne ainsi d’une histoire individuelle dans les moments les sombres de notre Histoire.
Pour les familles de toutes ces personnes disparues sans sépulture, la dernière adresse revêt une importance particulière.
Ces pavés mémoriels répondent à un impératif auquel est attaché le Crif : transmettre le passé pour construire l’avenir. Bordeaux peut s’enorgueillir d’avoir été la première des grandes villes à initier ce projet en France.
Albert Massiah a également salué la présence d’une classe de terminale du lycée Saint Genès, accompagnée de son enseignant d’histoire et du Proviseur de l’établissement.
Plusieurs élèves au travers de textes magnifiques qu’ils ont écrits et lus, ont retracé l’histoire du couple Katz, avec une émotion palpable partagée par l’assemblée présente. Leur implication, comme témoins des témoins, répond à cette obligation exprimée par Simone Veil : « le seul devoir c’est d’enseigner et de transmettre ».
Parce que transmettre n’est pas seulement raconter, mais aussi démonter les mécanismes et expliquer comment l’impensable a pu devenir possible, voir ces jeunes prendre part est porteur d’espoir.
Nous vous partageons également le très beau reportage réalisé par deux étudiants de l’IJBA (Institut de Journalisme Bordeaux Aquitaine), Izia Rouviller et Arthur Picard, à l’occasion de la pose du pavé à la mémoire et en l'honneur du Docteur Sabatino Schinazi :
Depuis plusieurs décennies, famille, proches, fédérations associatives et pouvoirs municipaux tentent de faire reconnaître au Conseil départemental de l’Ordre des médecins de Gironde son implication dans la déportation du Docteur Sabatino Schinazi, décédé en 1945. Sa réhabilitation et l'inauguration prochaine d’une stèle commémorative près des nouveaux locaux de l’institution pourraient marquer le dénouement de ce combat.
"Ici habitait Sabatino Schinazi." Scellé dans le trottoir du 199 rue Achard, quartier Bacalan à Bordeaux, un pavé aimante l’œil de sa couleur dorée. Ce pavé de mémoire n’est autre qu’un "Stolperstein" allemand, artefact rappelant le destin de victimes du nazisme durant la Seconde Guerre mondiale. Le 29 septembre, il était inauguré par le maire, Pierre Hurmic, devant le dernier domicile du Docteur Sabatino Schinazi, déporté à Auschwitz en 1943.
"Nous sommes là réunis tels des veilleurs pour la mémoire et contre l’oubli", scande Albert Massiah, président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) de Bordeaux-Aquitaine. Bernard Coadou, ancien médecin du quartier, et Yoann Lopez, chargé de mission politique mémorielle et de lutte contre le racisme et l’antisémitisme à la ville de Bordeaux, ne peuvent qu’approuver. Tous sont engagés dans un combat de longue haleine contre le Conseil départemental de l’Ordre des médecins de Gironde. Avec un objectif en tête : obtenir la reconnaissance officielle de leur implication dans la déportation de M. Schinazi, ainsi que sa réhabilitation au sein de l’Ordre des médecins.
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