Prévention de la radicalisation : les associations et l’État agissent

 
Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, et Jean-Marc Mormeck, Délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français des Outre-mers, ont rencontré des acteurs associatifs, ainsi que des travailleurs sociaux et des habitants des quartiers de la politique de la ville à Lille, ce matin. Objet des échanges : la prévention de la radicalisation.
 
L’agglomération de Lille compte 26 quartiers prioritaires de la politique de la ville, qui recensent 200 000 habitants. Dans ces quartiers en particulier, une démarche de prévention de la radicalisation et de médiation est engagée : le département s’appuie pour cela sur 201 éducateurs spécialisés ainsi que 386 adultes relais, financés par l’État.
 
Dans le Nord, les citoyens ne sont pas en reste. À travers l’espace associatif, ils s’engagent, eux aussi, dans des actions de fond pour accompagner les habitants et les jeunes, en particulier, afin de promouvoir les valeurs de la République auprès d’eux et de prévenir la radicalisation.
 
À l’occasion de ce déplacement, Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, a d’ailleurs mis en valeur certaines associations locales, forces de propositions pour mener ces actions. C’est le cas du centre social et des associations que le ministre et Jean-Marc Mormeck ont rencontré ce matin : « Projet », « Laisse ton empreinte » et « Ensemble, on fait quoi ? ».
 
« La réponse préventive est essentielle dans la lutte contre la radicalisation »,
 
a souligné le ministre.
 
Par exemple, le collectif « Ensemble, on fait quoi ? », créé après les attentats de janvier 2015, propose des outils pédagogiques innovants pour renouveler les pratiques de travail en direction de la jeunesse. Il organise des conférences-débats à l’intention des habitants et des professionnels ainsi que des formations pour les acteurs intervenant dans les quartiers. Le 14 juin dernier, il a proposé une conférence sur le « Malaise des jeunes et phénomènes de radicalisation : ensemble construisons de nouvelles ressources ». Elle a rassemblé près de 400 participants.