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Le Crif, comme toutes les associations parties civiles du procès, a été un acteur majeur pour la compréhension de ce qu'est l'antisémitisme aujourd'hui.
La déclaration de Francis Kalifat, mercredi, a été remarquable car elle a fait le lien entre ceux qui sont morts avant, et ce qui sont morts après.
Sa déclaration s'est par ailleurs parfaitement completée avec celle de Dominique Sopo, pour SOS Racisme, qui a porté sur l'antisémitisme qui affaisse le lien social, qui met en danger le pacte républicain et qui secoue la République, celle de Mario Stasi, pour la LICRA, et celle de Noémie Madar, pour l'UEJF, qui a notamment rappelé ce qu'était la vie d'un jeune juif en France aujourd'hui.
Aussi, cette journée a été importante en cela qu'elle a apporté, pour la première fois, une pédagogie de l'antisémitisme extrêmement claire dans l'enceinte judiciaire.
Après ces audiences, j'ai néanmoins posé une question. En l'état, les otages survivants de l'HyperCacher sont considérés comme ayant été victimes d'une séquestration de moins de sept jours, et non pas comme les victimes d'un acte antisémite qui aurait pu leur coûter la vie.
Or, comme cela a été rappelé lors de toutes les dépositions - y compris celle du Directeur d'enquête -, l'ensemble des personnes présentes sur place était en danger de mort immédiate et elles n'ont été visées que parce qu'elles étaient juives. Nous le savons, bien tristement, des aveux du terroriste Coulibaly lui-même aux otages et aux différents médias.
Maître Patrick Klugman, avocat de parties civiles, victimes de la prise d'otages de l'HyperCacher.