Au lendemain des déclarations du ministre israélien de la défense, lundi 26 décembre, qualifiant la conférence de paix sur le Proche-Orient qui doit se tenir prochainement à Paris de nouveau « procès Dreyfus », le Crif a condamné des propos « maladroits ».
Publié dans
La Croix le 27 décembre 2016
Des propos « excessifs et inexacts ». C’est ainsi que le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a qualifié, dans un communiqué diffusé mardi 27 décembre, les affirmations prononcées la veille par Avidgor Liberman, ministre israélien de la défense.
« Il ne s’agit pas d’une conférence de paix mais d’un tribunal contre l’État d’Israël », avait ainsi assuré le ministre lors d’une réunion des députés de son parti, Israël Beiteinou (droite nationaliste), en référence à la conférence internationale sur le Proche-Orient qui se tiendra le 15 janvier à Paris.
« C’est une version moderne du procès (d’Alfred) Dreyfus avec l’État d’Israël et le peuple juif sur le banc des accusés », avait-il dit. Il avait également appelé les juifs de France à quitter ce pays, qui n’est « pas (leur) terre », évoquant notamment les récents attentats ayant visé des cibles juives. Avidgor Liberman, un ultranationaliste réputé pour ses propos populistes, a même soutenu que la « seule réponse à ce complot » qu’est la conférence de Paris était de s’installer en Israël.