Du 19 au 21 juin, le Crif s'est rendu à Jérusalem afin d'assister à la conférence GC4IL (Global Conference For Israel), organisée par le Ministère des affaires stratégiques.
Au programme de cette journée, des conférences et tables rondes sur la lutte contre le boycott, avec de nombreux intervenants, venus du monde entier.
La conférence s'est ouverte sur un état des lieux. Indéniablement, le travail en réseau de nombreux pays afin de coordonner la lutte anti boycott a porté ses fruits. Les boycotteurs continuent certes à faire du bruit, mais l'état d'esprit a changé.
En effet, si pendant les premières années, leur comportement était offensif, obligeant ceux qui luttent contre le mouvement à être sur la défensive, le vent a tourné, inversant ainsi les rôles.
Parmi les victoires, on relève notamment la fermetures de comptes bancaires du mouvement BDS et l'établissement d'un rapport prouvant le lien entre le mouvement BDS et les organisations terroristes. D'un point de vue législatif, on peut noter les nombreuses lois anti-boycott passées aux Etats Unis, ainsi qu'une loi allemande interdisant le mouvement le BDS.
Parmi les intervenants, Omar, un Palestinien membre du programme NETA. Ce programme forme les enfants et adolescents à l'informatique après l'école. Omar a expliqué qu'il avait rejoint une classe sans connaître un mot d'anglais ou d'hébreu, malgré les réticences de son entourage. Après s'être intégré, il a appris... l'informatique certes, mais aussi qui étaient ses voisins.
Aujourd'hui, il dirige une partie du réseau ! Alors qu'il était au départ le seul Palestinien membre du programme, ils sont aujourd'hui 50 à suivre le programme. Comme il le dit si justement : "il suffit d'une personne pour changer le monde".
Impossible de parler du boycott sans évoquer le boycott culturel. A ce sujet aussi, le BDS s'octroie de fausses victoires dont certaines annulations d'événements n'ayant en réalité rien à voir avec leurs menaces ou moyens de pression.
Gilberto Gil, par exemple, qui a déjà donné 10 concerts en Israël, a annulé sa 11ème représentation récemment. Et, comme il l'a expliqué dans la presse après que le BDS ait crié victoire : il a joué et rejouera en Israël. Certains de ses musiciens, parce qu'ils n'étaient jamais venus dans le pays, ont eu une appréhension qu'un conflit éclate. Mais à nouveau, cette annulation n'a rien de politique.
Aujourd'hui, environ 10% des événements prévus sont annulés. Le BDS sait choisir ses proies : il s'agit souvent de chanteurs jeunes, peu ou mal informés, et qui cèdent facilement aux menaces. Dernier exemple en date, la chanteuse Lorde.
10% de boycott, c'est évidemment toujours trop mais certains événements récents nous laissent pener que les choses peuvent changer : n'oublions par exemple pas que le Giro a commencé cette année à Jérusalem, que de nombreux artistes se sont produits cette année, et - sans vouloir casser l'effet de surprise - que de très beaux événements sont encore à venir !
Lutter contre le boycott, c'est aussi parler à un public peu convaincu. Ainsi, le directeur d'IsraAid a notamment expliqué comment il avait réussi à faire venir Sean Penn et Susan Sarandon - qui ne sont pas spécialement connus pour leur soutien indéfectible à Israël. Les deux acteurs ont pu constater la richesse et la diversité du pays, et en sont repartis transformés. C'est en allant à la rencontre de sceptiques, et en leur montrant la réalité que l'on pourra lutter efficacement contre les mensonges du BDS.
Tout au long de ces conférences, des "best practices" du monde entier ont été échangées. C'est, à nouveau, en allant à la rencontre des autres, en échangeant et en montrant la réalité telle qu'elle est que le mouvement de boycott continuera à s'affaiblir.
Le BDS est un mouvement raciste et sectaire. Ils créent des murs... construisons des ponts !