BestOf Mémoire - Le voyage de mémoire du Crif vu par un groupe d'élèves (1/4)

Le 4 février 2018, le Crif a organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Un groupe de collégiens et lycéens de Goussainville (95) était présent. Tout au long de la semaine, le Crif vous propose de découvrir quelles ont été leurs impressions et ce qu'ils ont retenu de ce voyage de mémoire.

Le groupe était constitué de 3 lycéennes, 3 collégiens et de 2 médiateurs urbains de la ville de Goussainville. Nous leur avons demandé quelles avaient leurs impressions pendant cette journée et ce qu'ils avaient retenu du voyage du mémoire.

Leurs réponses sont franches et formulées avec leurs mots d'adolescents, sans filtre et sans tabou.

Nous remercions particulièrement les médiateurs qui les ont accompagnés et qui ont assuré le bon déroulement de ce voyage.

Partie I - La préparation

Le Crif - Lors du voyage du souvenir organisé par le Crif à Auschwitz, nous avons remarqué l’admirable implication de vos élèves (photographies, prises de notes, questions pertinentes…). Quel travail avez-vous précisément effectué avec eux en amont de cette journée ?

Réponse de Xavier Fortas, 39 ans, chef d’équipe du service médiation de la ville de Goussainville et de Lidia Da Silva, 42 ans, médiatrice urbaine dans le même service - Nous avons effectué le travail sur cette journée en plusieurs étapes.

L’une des premières étapes a été de constituer notre groupe de jeunes. Nous voulions qu’ils soient représentatifs de la ville de Goussainville tant par son aspect culturel, social que religieux.

Nous avons après discussions validé l’idée que pour que la journée ait un réel impact dans la manière de penser l’Histoire avec un grand H, nos jeunes devaient être soit lycéens ou collégiens, aimant l’histoire comme racontée dans les manuels scolaires, respectueux et tolérants des us et coutumes que ce soit dans la sphère familial, scolaire ou de proximité (voisins…).

Ensuite, fort de leurs accords, nous avons entamé des réunions avec les parents, afin qu’ils soient rassurés par le déroulement de la journée, ainsi que d’un projet à plus long terme afin qu’ils s’investissent avec leurs enfants, et leur apporter aux uns comme aux autres une vision commune des guerres/génocides qui ont pu avoir lieu ces derniers siècles.

Nous voulions que notre petite équipe soit préparée à supporter une réalité que ne reflètent pas totalement les images, les propos lus, entendus ou vus dans leur cursus scolaire.

Propos recueillis par Johana Tuil

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