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Publié le 19 février dans Le Figaro
«M. le président! Je suis française, juive, j'ai besoin de vous parler! Je vous en prie!» Dès son arrivée au Mémorial de la Shoah à Paris, mardi soir, Emmanuel Macron a été immédiatement confronté à la détresse et au désespoir. Interpellé à la seconde où il est descendu de voiture, le chef de l'État a demandé que la femme qui s'était adressée à lui depuis la foule puisse suivre
sa visite et s'entretenir avec lui. Selon l'Élysée, un bureau a ensuite été mis à leur disposition pour qu'une discussion puisse avoir lieu. Rien n'a toutefois filtré de ces échanges de quelques minutes.
Avant cela, le président de la République avait été reçu sur place par les présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale, Gérard Larcher (LR) et Richard Ferrand (LREM). C'est ce dernier qui a d'ailleurs organisé, dès lundi, la venue des deux figures du Parlement. Avant de recevoir un coup de fil surprise du chef de l'État, qui lui a indiqué mardi matin qu'il participerait à cette visite.
«Il y a tout un symbole. Le président de la République nous a rejoints, et ce triptyque de la République (l'exécutif, les deux Assemblées, NDLR), c'est d'abord un signe de la République en direction de nos compatriotes juifs», s'est félicité Gérard Larcher lors d'une courte déclaration à sa sortie du Mémorial. Son homologue Richard Ferrand, présent à ses côtés, a abondé dans la foulée. «Nous sommes ensemble parce que nous voulons faire la démonstration de l'union nationale dans toutes ses composantes: institutionnelle et politique», a-t-il assuré.