Présidente du Groupe d’études sur l’antisémitisme de l’Assemblée nationale, la députée des Hauts-de-Seine, Constance Le Grip appelle ici « tous les républicains » à un « sursaut » visant à provoquer « une large et profonde prise de conscience dans notre pays sur le fléau que constitue la haine antisémite qui peut menacer les équilibres et les fondements de notre République et de la citoyenneté ».
Exprimant son effroi après la publication par le SPCJ et le ministère de l’Intérieur des derniers chiffres des actes et menaces antisémites en France, Constance Le Grip nous livre ses clés d’explications et met en cause les « dérives » répétées et la responsabilité de Jean-Luc Mélenchon et d’élus de LFI. Ces dérives amènent « à réfléchir au renforcement de notre arsenal législatif ou réglementaire ».
Dans cet article, Richard Prasquier, Président d'honneur du Crif livre son analyse du verdict rendu par la Cour internationale de Justice (CIJ) suite aux accusations de génocide de l'Afrique du Sud à l'encontre d'Israël : « Un Génocide à Gaza ? L’ordonnance de la Cour internationale de Justice ».
Le verdict rendu vendredi par la Cour Internationale de Justice (CIJ) a eu davantage de commentateurs de son retentissement médiatique et diplomatique que de lecteurs assidus de son contenu juridique. C'est là sans doute que réside pour Israël le principal problème de cette procédure, aberrante et ubuesque, initiée par l'Afrique du Sud.
Noëlle Lenoir, juriste de haute expérience, ancien membre du Conseil Constitutionnel et avocate, nous livre une analyse précise de la récente ordonnance de la Cour internationale de Justice (CIJ) saisie par l’Afrique du Sud, ce pays (en lien avec le Hamas) ayant finalement échoué à accuser Israël d’avoir perpétré un prétendu « génocide » à Gaza. « Ce que l’Ukraine a obtenu de la Cour [contre la Russie], nous explique Noëlle Lenoir, l’Afrique du Sud non seulement ne l’a pas obtenu mais, à l’inverse, elle obtient la légitimation de la riposte militaire d’Israël. » La juriste nous indique que la Cour a également éprouvé la nécessité d’en appeler à « la libération immédiate et inconditionnelle des otages » et que son jugement met en outre l’Afrique du Sud en situation de devoir influer sur le Hamas pour faire retirer de sa charte (et de ses déclarations) l’objectif de destruction de l’État d’Israël. Explications.
L’Ambassadrice Alona Fisher-Kamm, chargée d’affaires d’Israël en France, commence cet entretien en évoquant les conditions – affirmées aussi dans une récente résolution adoptée par le Parlement européen – préalables à toute possibilité de cessez-le-feu à Gaza : la libération des otages et « la destruction des infrastructures militaires du Hamas ». Expliquant les fondements de ce préalable, le Hamas ayant rompu toutes les périodes antérieures de cessez-le-feu, elle évoque aussi pour nous les discussions qui ont eu lieu entre la France et Israël, notamment lors de la dernière visite du Ministre français des Armées, Sébastien Lecornu. Répondant aux questions de Jean-Philippe Moinet, elle nous parle aussi des actuelles attaques des Houthis, « manipulés » comme le Hezbollah et le Hamas par l’Iran. Et analyse, point important pour l’avenir, le rôle positif que pourraient jouer, à terme, les pays arabes signataires des Accords d’Abraham pour faciliter une solution durable à Gaza et dans la région : « On voit bien que l’Iran essaie d’envenimer et de déstabiliser la région mais les Accords d’Abraham adressaient un message clair aussi à l’Iran : le dialogue dans le respect et la sécurité peut l’emporter ». C’est pourquoi, il faut réfléchir au « jour d’après » dit-elle.