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Plus de six cents Palestiniens tués dans des luttes internes
C'est l'OLP – Organisation de Libération de la Palestine – qui le dit : en novembre dernier le nombre de Palestiniens tués dans la guerre civile qui fait rage depuis vingt-et-un mois en Syrie était estimé à quelque six cents. Or certains Palestiniens, les membres du Front Populaire de Libération de la Palestine Commandement Général d'Ahmed Jibril, soutiennent le dictateur de Damas. Le FPLP-CG n'avait d'ailleurs pas hésité à ouvrir le feu dans le « camp » - quartier en fait - de « réfugiés » - une condition héréditaire – de Yarmouk, près de Damas sur des Palestiniens qui leur reprochaient de les avoir poussés à vouloir forcer la frontière entre la Syrie et le Liban en juin 2011 lors de manifestations organisées sur le pourtour d'Israël. Et ce pour tenter de détourner l'attention de la situation interne en Syrie. Or, des manifestants avaient été tués sur des mines syriennes ou en étant repoussés par les forces de sécurité israélienne. Lors de leurs funérailles, quatorze protestataires avaient ainsi été tuées par d'autres Palestiniens, des membres du FPLP G-C.
Les scissions profondes entre Palestiniens soutenant Bashar al-Assad et ceux soutenant ses opposants prenaient là une tournure sanglante. Scissions n'ayant rien de nouveau, qui ont pu être constatées au Liban également et qui perdurent. Ce sont plus de six cents Palestiniens qui ont ainsi trouvé la mort dans des luttes fratricides en Syrie à ce jour. Chiffre donné par l'OLP.
Ahmed Jibril contraint à fuir devant l'avancée d'une autre faction palestinienne armée par les rebelles
L'agence de presse palestinienne Maan news nous apprend le 15 décembre qu'à l'issue de combats dans le camp de Yarmouk Ahmed Jibril est parti avec son fils pour la ville côtière de Tartous, place forte allaouite, minorité à laquelle appartient Bashar Al-Assad. Repli, ou fuite, plutôt, provoquée par les avancées de rebelles syriens. Parmi eux une faction palestinienne opposée à Assad, la Brigade Liwa al-Asifah, qui prend donc le contrôle du camp où vivent des milliers de Palestiniens.
Si Damas tombe aux mains des rebelles, Bashar Al-Assad se replierait peut-être également à Tartous.
Fin octobre des chefs rebelles expliquaient à l'agence Reuters qu'ils armaient les Palestiniens leur étant favorables pour combattre ceux qui soutiennent Assad, à Yarmouk notamment http://www.reuters.com/article/2012/10/31/us-syria-crisis-palestinians-idUSBRE89U1I320121031 On peut se demander si des fonds français ont pu servir à acheter acheter des armes ayant servi à cette Brigade palestinienne Liwa al-Asifah....
On sait, par ailleurs, que le Hamas, lui, hébergé et protégé par Bashar Al-Assad jusque-là avait préféré fermer ses bureaux de Damas et quitter la Syrie en janvier 2012. Khaled Meshal, son chef politique, qui vient de faire une visite triomphale à Gaza où il a réitéré sa volonté de détruire Israël pour installer un État palestinien allant du Jourdain à la Méditerranée vit aujourd'hui au Qatar.