Tribune
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Publié le 28 Novembre 2014

Le gouvernement juge "efficaces" les lois actuelles contre le racisme sur Internet

Publié sur Numerama le 29 aout 2014

Le Ministère de la Justice considère que les outils juridiques contenus dans la législation française sont efficaces pour lutter contre le racisme et tout autre type de contenu appelant à la haine de l'autre. Mais des déclarations récentes montrent que ces moyens ne sont pas toujours considérés comme suffisants aux yeux de la classe politique.

La France n'a pas un besoin impérieux de durcir son arsenal juridique pour lutter contre le racisme sur Internet. Tel est le message qu'a voulu faire passer le Ministère de la Justice dans sa réponse à la question écrite posée par la députée socialiste Sabine Buis. Des outils en nombre sont d'ores et déjà à disposition de la population lorsqu'ils sont confrontés à de la xénophobie en ligne.

Affirmant avoir constaté "la multiplication [...] de propos racistes d'une violence extrême sur les réseaux sociaux", l'élue souhaitait connaître les "actions concrètes qui ont été mises en œuvre" pour obtenir la fermeture des sites web "ouvertement racistes" et l'arrestation de "leur(s) administrateur(s)". L'occasion pour les services de Christiane Taubira de lister les dispositions en vigueur.

L'arsenal juridique français

Outre les dispositions contenues dans la loi relative à la liberté de la presse et les textes successifs visant à étendre le délai de prescription pour certains délits, la loi LCEN impose aux hébergeurs d'intervenir sans délai lorsqu'ils ont connaissance d'un fait illicite sur leur service et de prendre certaines mesures selon sa gravité, sous peine de voir leur responsabilité engagée.

Le Ministère a aussi rappelé l'existence de la plateforme PHAROS qui permet à chacun de signaler un contenu illégal sur le net. Et même si Internet est un réseau mondial, le Code pénal permet "de poursuivre et de sanctionner des actes commis hors des frontières de la République, y compris par des personnes de nationalité étrangère", si les contenus incriminés "sont accessibles depuis la France".

En conclusion, le gouvernement affirme que la France dispose "de moyens juridiques efficaces pour lutter contre le racisme et l'antisémitisme sur internet"… Lire la suite.