Par Anne Applebaum, traduit par Antoine Bourguilleau
Les nations du Printemps arabe n’ont pas eu la possibilité de faire naître des «élites alternatives» pour diriger l’après-révolution. Il est encore temps.
La semaine dernière, l’Égypte a «célébré» le deuxième anniversaire de sa révolution avec des émeutes, des grenades lacrymogènes et des manifestations violentes face à un régime de plus en plus autoritaire. Quelques jours auparavant, l’armée tunisienne avait été déployée dans le sud du pays pour combattre les manifestants qui demandaient, à l’occasion du deuxième anniversaire de la révolution de Jasmin, pour quelle raison leur situation ne s’était pas améliorée. Afin d’anticiper l’anniversaire de la révolution libyenne, le 17 février, les autorités font appel à la vigilance et ont recours à d’importantes mesures de sécurité. La Lufthansa a par exemple suspendu ses vols à destination de Tripoli.