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Publié le 17 avril sur i24News
A l'issue des consultations tenues lundi et mardi, M. Rivlin devrait officiellement désigner le Premier ministre sortant Benyamin Netanyahou pour former le prochain gouvernement après avoir été recommandé par 65 députés, tandis que le seul autre candidat au poste, Benny Gantz à la tête de la liste centriste Bleu Blanc n'obtenait que 45 recommandations.
Mais avant même l'ouverture des négociations en vue de la constitution d'une majorité gouvernementale, les partenaires de M. Netanyahou ont déjà lancé la bataille des portefeuilles.
Ainsi le chef de file de l'Union des partis de droite revendique sans relâche le ministère de l'Education, tandis que M. Netanyahou avait promis lors de sa campagne électorale de le préserver au sein du Likoud.
M. Rafi Peretz exige également le ministère de la Justice, un poste crucial pour le Premier ministre, soupçonné de corruption, qui souhaite le confier à un fidèle, Yariv Levin (Likoud).
Le portefeuille de la Défense, sans lequel Avigdor Lieberman menace de ne pas entrer au gouvernement, est envisagé par deux concurrents du Likoud, Yoav galant, général de l'armée israélienne, et Avi Dichter, ancien dirigeant du Shin Bet (Service de sécurité intérieure israélien) de 2000 à 2005.
Seul candidat aux Finances, son ministre sortant, Moshe Kahlon, qui devrait donc le préserver.
Israel Beteinou de M. Lieberman et le parti orthodoxe Shas se disputent les portefeuilles de l'Intégration et de l'Intérieur, les Affaires étrangères devraient elles, restées au Likoud, mais deux députés s'en réclament, Yisrael Katz, ministre sortant des Affaires étrangères par intérim, et Tzipi Hotovely, qui en a occupé le poste de vice-ministre.
Quant aux Communications, laissées pour compte, elles pourraient rester entre les mains de Benyamin Netanyahou, fustigateur invétéré des médias.
Si le Premier ministre désire maintenir sa majorité à droite, le Likoud, pourtant fort de 35 mandats, risquerait donc de se voir confier essentiellement des ministères d'importance mineure.
Le bât blesse par ailleurs concernant la loi sur la conscription qui devra être légiférée avant le 28 juillet.
M. Lieberman exige de préserver le texte en l'état, déjà adopté en première lecture, auquel s'opposent catégoriquement les deux partis orthodoxes. Or tous sont prêts, affirment-ils, à appeler à de nouvelles élections s'ils n'obtiennent pas gain de cause.