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Publié le 14 mai dans Le Figaro
Le rapport du ministère de l'Intérieur allemand recense 7.701 actes criminels xénophobes, un bond de 19,7% comparé à 2017. Les actes antisémites se chiffrent eux à 1.799, une progression similaire. Près de 90% de leurs auteurs proviennent de milieux d'extrêmes droite, a précisé le ministre de l'Intérieur conservateur Horst Seehofer lors d'une conférence de presse.
Malgré des décennies de repentance pour l'Holocauste, l'Allemagne ne fait pas exception en Europe où, à l'instar de la France, les attaques contre les juifs se sont répandues. Le ministre des Affaires étrangères social-démocrate Heiko Maas s'en est de nouveau inquiété mardi.
L'antisémitisme n'est «pas un produit d'importation», a-t-il mis en garde, alors que les migrants originaires de pays arabes ont souvent été désignés comme en partie responsables de la montée des attaques contre des Juifs.
Entre 2015 et 2016, l'Allemagne a accueilli plus d'un million de migrants en provenance de Syrie, d'Afghanistan ou d'Irak. «Beaucoup de ceux qui sont venus chez nous se sont vus inoculer très jeunes des clichés antisémites», a toutefois noté Heiko Maas lors de l'inauguration d'un réseau européen de lutte contre l'antisémitisme.