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Laurent Vastel remercie l’assemblée de le recevoir et commence son intervention par un sujet qui nous préoccupe tous :
« Je vous avoue que je suis effaré par la montée de l’antisémitisme en France, la responsabilité en revient beaucoup aux partis de gauche, enfermés dans une dérive communautariste victimaire depuis dix ans, à une immigration non contrôlée, et le problème n’est pas l’immigration car nous sommes tous issus d’une certaine immigration. Depuis que le sujet a été préempté par le Rassemblement National (RN), il n’y a plus de débat possible, donc pas de politique de l’immigration. Aujourd’hui, il y a une trop grande facilité pour rentrer sur le territoire français sans aucun contrôle. De ce fait on a importé certains problèmes liés à la religion musulmane. Je note que certains pays qui voulaient faire évoluer cette religion vers une religion plus moderne et abandonner la Charia ont perdu face aux traditionnalistes qui placent la loi religieuse au-dessus de la loi républicaine.
Autre problème fondamental la montée du nationalisme en Europe. Nos partis politiques de gouvernement et nos élites sont convaincus d’une évolution inéluctable vers un mondialisme heureux, basé sur le libre échange et censé faire disparaître nos frontières. Mais cela ne marche pas, cela pousse au contraire les peuples à défendre une identité nationale. Il y a une identité républicaine française comme avait dit Jean-Pierre Chevènement, et c’est une erreur fondamentale commise par certains partis politiques, que d’avoir abandonné la défense de l’identité nationale aux extrêmes. Nous sommes des démocraties européennes attachées aux libertés et aux droits de l’homme, cela constitue en soi un projet politique, ce que nous avons trop souvent oublié.
Il faut savoir que dans les écoles il n’y a plus aucune formation à l’identité française, en 5ème nos enfants apprenaient avant le Moyen Âge, et maintenant ils apprennent la naissance de l’islam !! Les programmes sont faits par les syndicats, et par des personnes très à gauche. Je pense que la représentation nationale devrait valider le contenu de nos programmes. »
Quel est votre sentiment par rapport à ce qui se passe en ce moment en Israël ?
« Comment voulez-vous négocier avec des personnes qui veulent votre destruction ? Cela me semble extrêmement difficile.
Dans ma ville nous avons une petite communauté juive, ainsi qu’une synagogue, nous avons dû reloger le rabbin qui recevait des insultes, des jets de pierre, nous avons eu également un médecin qui a reçu aussi des insultes, des tags etc. c’est désespérant. »
« Je me permets de vous signaler qu’une ou deux fois par an, je réunis toutes les communautés pour faire le point, afin d’entretenir un discours sur les mêmes lignes, et faire le point des problèmes. Dans ma commune je regroupe 69 nationalités différentes avec 25 000 habitants, ce qui est assez difficile pour entretenir un équilibre. »
« D’autre part concernant la vie scolaire, il faut savoir qu’en tant que Maire, nous pouvons intervenir sur le périscolaire, et non sur les programmes scolaires. Notre approche est avant tout l’intérêt de l’enfant dans les écoles où il y a une mixité et là on peut faire quelque chose, mais dans les écoles où il y a une majorité d’enfants issus d’une même culture non française c’est parfois plus compliqué. Les professeurs pour la plupart sont d’accord avec des convictions qui reposent sur le respect des identités culturelles, ce qui est normal, mais souvent au détriment de l’identité française, et sur ce fait on a laissé s’installer un discours culpabilisateur de la France qui est malsain pour notre pays et qui est un frein à l’intégration. On subit malheureusement les mêmes problèmes qu’au niveau national. Concernant les cantines scolaires, afin d’éviter tous problèmes, nous avons opté pour des menus de substitution sans viande. »
Qu’avez-vous comme moyens de protection pour la sécurité de vos habitants ?
« Nous avons 45 % de logements sociaux, une police municipale comprenant douze policiers avec tasers et armes à feux, 123 caméras dans des espaces publics mais aucune dans les espaces privés. Comme beaucoup de commune, nous sommes également confrontés au trafic de drogue, mais heureusement à un niveau modique. Mais nous ne pouvons intervenir qu’en lien avec la police Nationale. »
Propos recueillis par Anne Brandy, Secrétaire de la Commission relations avec les Élus
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